mardi 18 octobre 2011

Lecture n°9 : The Power of Full Engagement par Jim Loehr et Tony Schwartz

La neuvième lecture du Personal MBA s'intitule The Power of Full Engagement, par Jim Loehr et Tony Schwartz.
Ce New York Times Bestseller est sous-titré : "Gérer son énergie, et non pas son temps, est la clé vers la haute performance et le renouveau personnel".

Partie 1 : Les dynamiques de l'engagement total

Chapitre 1 : Engagé totalement : l'énergie, et pas le temps, est notre plus précieuse ressource

Nos rythmes de vie s’accélèrent. Face à cette avalanche de demandes, de requêtes et de choses à gérer, la plupart d'entre nous faisons du mieux que nous pouvons. Souvent, on retourne chez soi le soir épuisé. Le terme 24/7 est une réalité pour décrire le monde d'aujourd'hui.

C'est l'énergie, et non pas le temps, qui est la ressource fondamentale de la haute performance.

Ainsi on ne prend pas assez en compte l'importance de l'énergie dans notre travail et dans nos vies personnelles. Sans la bonne quantité, qualité, focus et force d'énergie déployée, nous prenons le risque de ne pas être au top dans toutes les activités que nous menons.

La prémisse du livre est que la performance, la santé et le bonheur prennent racines dans une gestion adéquate de notre énergie.


Le nombre d'heures dans une journée est fixe, mais la quantité et la qualité d'énergie disponible ne l'est pas. C'est notre ressource la plus précieuse, capable de changer notre vie pour le mieux.
Au sein des organisations (entreprises, familles), les leaders sont les régisseurs de l'énergie. Ils inspirent les autres.

Pour être engagé totalement, il faut être physiquement énergisé, émotionnellement connecté, mentalement concentré et spirituellement aligné avec un objectif qui soit au-delà de notre intérêt immédiat.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon l'organisation Gallup, moins de 30% des travailleurs américains sont engagés totalement dans leur travail. 55% ne sont pas engagés. 19% sont activement désengagés. Pire : plus on reste longtemps dans une entreprise, moins il est probable que l'on soit engagé. Après 6 mois dans une société, seuls 38% des employés restent engagés. Après 3 ans, 22%.

Après avoir lu ces chiffres, les auteurs nous demandent de penser à notre propre vie et d'évaluer notre engagement au travail, et celui des gens qui nous entourent. Apprendre à gérer son énergie plus efficacement et intelligemment a un pouvoir unique de transformation sur nos vies et sur les organisations dont on fait partie.

LE POUVOIR DE L'ENGAGEMENT TOTAL

Ancien paradigme

Gérer son temps
Eviter le stress
La vie est un marathon
Les temps faibles sont des temps perdus
Les récompenses entraînent la performance
S'imposer des règles de discipline
Le pouvoir de la pensée positive

Nouveau paradigme

Gérer son énergie
Chercher le stress
La vie est une série de sprints
Les temps faibles sont des temps productifs
L'objectif entraîne la performance
S'imposer des rituels
Le pouvoir de l'engagement total

Les auteurs expliquent avoir appliqué leur démarche depuis plus de 30 ans avec des athlètes de très haut niveau, notamment des tennismen très connus, comme Pete Sampras ou Jim Courier. Leur intervention auprès de ces athlètes n'avait aucune composante tactique ou technique. Leur focus était sur la gestion de l'énergie. D'après eux, leur démarche a fait ses preuves car les sportifs cherchent des résultats, ils sont une catégorie de gens très exigeante.

Après leurs premiers résultats, les auteurs ont commencé à travailler avec des équipes du FBI, des policiers américains, et des médecins urgentistes. Aujourd'hui, leur travail est réalisé principalement dans le business, avec des cadres et des entrepreneurs. Car ils ont découverts quelque chose : la performance demandée aux gens qui font face à des emplois exigeants éclipse complètement celle des sportifs professionnels. En effet, les sportifs passent 90% de leur temps à s'entraîner à atteindre une haute performance dans les derniers 10%. Ils disposent généralement de 4 ou 5 mois par an consacrés au repos. De plus, leur carrière dure entre 5 et 15 ans.
Au contraire, les cadres des entreprises disposent de quelques semaines de repose par an, et leur carrière dure entre 40 et 50 ans.

Face à ce constat, les auteurs expliquent que la seule façon pour une personne de continuer à atteindre des hauts niveaux de performance sans sacrifier sa santé, son bonheur et sa joie de vivre est de devenir engagé totalement.

Ce process est mené par la réalisation de 4 principes clés.

PRINCIPE 1 : L'engagement total requiert quatre types d'énergie, liées entre elle : physique, émotionnelle, mentale, et spirituelle.

L'énergie physique est mesurée en termes de quantité, tandis que l'énergie émotionnelle est qualitative.

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L'importance de l'engagement total est profonde dans les situations où le désengagement a des conséquences graves. Imaginons que nous subissons une opération à coeur ouvert. Dans quel état préférerions-nous voir procéder le chirurgien ? En colère, frustré et anxieux ? Overworked, épuisé et déprimé ? Désengagé, en retrait ?
Evidemment, on le préfère énergisé et confiant.

PRINCIPE 2 : Parce que notre capacité d'énergie diminue à la fois avec une trop grande et une trop faible utilisation, nous devons équilibrer notre dépense d'énergie avec des temps de récupération.

Les auteurs font ici un aparté sur le corps et l'esprit : d'après eux, les marqueurs de capacité physique, émotionnelle, mentale et spirituelle sont les mêmes : force, endurance, flexibilité et résilience.
Au niveau physique, la flexibilité veut dire que le muscle peut bouger dans de nombreuses directions.
Au niveau émotionnel, la flexibilité reflète la capacité à éprouver un large spectre d'émotions plutôt que de répondre de manière rigide ou défensive.
Au niveau mental, la flexibilité signifie que l'on est capable de prendre des points de vue différents, tandis que l'endurance mesure la capacité à rester concentrer dans le temps.
Au niveau spirituel, la flexibilité reflète la tolérance d'une personne pour les croyances d'une autre, tandis que la force représente l'engagement de nos actions en accord avec nos valeurs profondes.
Etre engagé totalement signifie donc qu'il faut avoir de la force, de l'endurance, de la flexibilité et de la résilience dans toutes les dimensions de sa vie.

Pour maintenir notre capacité à déployer de grandes quantités d'énergie dans notre vie, on doit apprendre à dépenser et à renouveler en rythme notre énergie.

Pour ça, il faut vivre sa vie comme une série de sprints : être engagé totalement pendant certaines périodes, puis se désengager totalement pour chercher le repos.

PRINCIPE 3 : Pour augmenter notre capacité d'énergie, il faut dépasser nos limites normales en s'entraînant de la même manière que les sportifs professionnels.

Le stress n'est pas l'ennemi de nos vies. Paradoxalement, c'est un allié pour augmenter notre force. Par exemple, pour augmenter la force d'un muscle, il faut le solliciter et le soumettre à un stress. Immédiatement après l'entraînement, les capacités du muscle sont réduites. Mais après 24 heures, il se remet et a gagné en force.

Cette façon de gagner en force est aussi applicable aux dimension mentale, émotionnelle et spirituelle.

Pour arriver à faire face aux demandes croissantes dans nos vies, il faut apprendre à renforcer nos muscles en les soumettant à des formes de stress, à condition de prévoir des périodes de repos. Comme Nietzsche l'avait écrit : "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort".

PRINCIPE 4 : Les rituels - des routines spécifiques pour gérer notre énergie - sont la clé de l'engagement total et de la haute performance soutenue.

Le mot rituel est utilisé ici en opposition à la volonté et à la discipline. La discipline est une contrainte qui diminue notre énergie de manière consciente. Un rituel est un comportement structuré qui nous tire vers l'avant.
Par exemple, le brossage de dents est un rituel associé à des valeurs claires de santé et d'hygiène. Un rituel permet de dépenser son énergie sur d'autres sujets enrichissants.
De la même manière, si on a l'habitude de manger sainement, c'est souvent parce qu'on a construit des routines autour des moments où l'on fait les courses, pour ne pas acheter certains types de produits.
Créer des rituels positifs est le moyen le plus puissant qu'ont trouvé les auteurs pour apprendre à gérer notre énergie au service d'un engagement total.

Pour changer, les auteurs développent un process en trois phases : Raison - Vérité - Action.
La première étape, Définir le Raison, part du principe que nous avons besoin d'inspiration pour changer nos vies. Il faut réussir à répondre à la question : "Comment devrai-je dépenser mon énergie d'une façon qui soit en accord avec mes valeurs profondes ?".
La deuxième étape, Faire Face à la Vérité, part du principe qu'il est impossible de programmer un changement si on n'a pas un regard unique sur qui nous sommes aujourd'hui. Il faut arrêter de voir nos vies à travers des lunettes déformantes et essayer d'être objectif sur nos choix et notre façon de vivre.
La troisième étape, Se Mettre en Action, consiste à réduire le fossé entre ce que nous sommes et ce que nous souhaitons être. Il est possible de développer son énergie dans toutes les dimensions de nos vies plutôt que regarder passivement nos capacités diminuer avec l'âge. C'est dans cette phase que nous construisons des rituels positifs, en accord avec ce que disait Aristote : "Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée.".

Chapitre 2 : La vie désengagée de Roger B.

Les auteurs utilisent durant tout le livre un de leur patient, Roger B., comme exemple de ce que peut être une vie désengagée et quels sont donc les moyens pour revenir à un engagement total.
Dans ce chapitre, ils décrivent la vie de Roger B. avant qu'il ne frappe à la porte des auteurs.

La force de l'argumentaire des auteurs est qu'il est impossible de ne pas se reconnaître dans Roger B.
Roger B. est âgé de 42 ans, sales manager chez un éditeur de logiciel. Salaire à 6 chiffres, de fortes responsabilités, une couverture géographique large.
Roger B. est marié depuis 15 ans, et a deux filles de 9 et 7 ans.
Sa vie est pleine, menée tambour battant.

Ce n'est pas Roger B. lui-même qui a tapé à la porte des auteurs, mais son chef, qui a remarqué depuis quelques temps des baisses troublantes dans les performances de Roger.
Après avoir passé une batterie de tests physiques et psychiques, Roger B. affiche 5 freins à la performance : faible énergie, impatience, négativité, manque de profondeur dans ses relations avec les gens, et manque de passion.

Premier constat, Roger B. a largement négligé son physique. Jeune, il était athlétique, mais aujourd'hui il a un pourcentage de masse grasse égal à 27, ce qui fait de lui une personne proche de l'obésité. Roger B. saute le petit-déjeuner tous les jours, et consomme régulièrement son déjeuner devant son ordinateur. De plus, il réalise régulièrement des pauses sucrées. Enfin, il a complétement arrêter l'exercice, car il ne trouve plus le temps. Au niveau du sommeil, il lui arrive de prendre des somnifères. Il n'arrive jamais à se coucher avant une heure du matin, et ne peut donc dormir que cinq ou six heures. Sa consommation d'alcool le soir et le week-end est importante et régulière avec environ quatre verres de vin à chaque dîner.

Niveau émotionnel, Roger B. cumule impatience et négativité, alors qu'il se considère comme quelqu'un de facile. Etre faible en énergie l'a rendu plus vulnérable aux émotions négatives. Deux facteurs peuvent expliquer : l'influence positive de son chef qui ne se fait plus sentir depuis que ce dernier a également gagné en responsabilités, et le contexte économique difficile qui pèse sur l'entreprise et les résultats.
Les auteurs insistent sur le fait que l'énergie est communicative, tandis que les émotions négatives se nourrissent d'elles-mêmes. C'est pour cela que les leaders (managers au sens de l'entreprise) ont un impact énorme sur l'énergie des autres.
Les échanges avec les autres sont l'une des sources majeures de renouvellement émotionnel. Dans son couple, Roger B. constate un éloignement et une fréquence de rapport sexuel de plus en plus faible.
Il manque également de temps et d'énergie pour s'occuper de ses enfants. Enfin, Roger B. voit de moins en moins ce qu'il considère comme ses trois meilleurs amis.

La manière dont Roger B. gère son énergie a un impact direct sur sa capacité à faire preuve de concentration. Naviguant d'email en email, de réunion en réunion, Roger B. ne prend plus de temps pour se reposer et sa concentration semble se détériorer. Il n'arrive également plus à décrocher de son travail : durant ses vacances il se sent obligé de lire ses mails et consulter sa messagerie téléphonique.

En vérité, Roger B. passe tellement de temps à répondre aux demandes extérieures qu'il a perdu tout lien avec ce qui lui importe vraiment dans la vie. Il n'a plus de passion pour son travail. La puissante source d'énergie où l'on peut puiser quand on se sent investi par une mission, un objectif, une raison, n'existe plus chez Roger B.

Chapitre 3 : Le pouls de la haute performance : équilibrer le stress et le repos

Aujourd'hui, les ratios "travail - repos" sont au coeur des méthodes utilisées par les athlètes pour s'entraîner à travers le monde, appelées "périodisation".
Le concept de périodisation n'a pas fondamentalement changé depuis 2000 ans et les athlètes grecs : il s'agit de faire reposer le corps après une période d'activité, ce que l'on appelle la compensation. Si l'on augmente l'intensité de l'entraînement, il faut de manière égale augmenter l'intensité de la récupération.

L'énergie est simplement notre capacité à travailler. Notre besoin le plus fondamental en tant qu'être humain est de dépenser et recouvrer cette énergie.

La performance est intimement liée à la récupération.
Les problèmes de performance proviennent d'un déséquilibre entre la dépense et la récupération d'énergie. On peut trop dépenser, ou pas assez, dans toutes les dimensions de l'énergie : physique, émotionnelle, mentale, ou spirituelle.
Trop de dépense d'énergie sans suffisamment de récupération mène au burnout et à la rupture.
Trop de récupération sans suffisamment de stress mène à l'atrophie et à la faiblesse.

Etre engagé totalement, c'est cultiver un équilibre entre la dépense d'énergie (stress) et la récupération d'énergie dans toutes les dimensions.

Ainsi, nous sommes des êtres basés sur une oscillation (dépense - récupération - dépense - récupération - ...) inscrite dans nos gênes.
Il y a le fameux rythme circadien (circa dies - autour de la journée) qui dure 24h : veille - sommeil.
Il existe également un rythme ultradien (ultra dies - plusieurs fois dans la journée) qui dure entre 90 et 120 minutes pendant notre éveil. Toutes les 90 minutes, notre corps et notre esprit demandent donc une période de repos.

Il est bien sûr possible de lutter contre ces cycles, en générant des hormones de stress, qui au long terme, vont s'accumuler dans le corps et provoquer des maux de tête, des maux de ventre... voire la mort dans les cas les plus extrêmes.

A force de côtoyer des sportifs de très haut niveau, les auteurs ont observé que les meilleurs joueurs de tennis étaient ceux qui avaient établis, inconsciemment ou non, des routines immuables entre les points. Ces routines ne servent qu'un seul objectif : récupérer le plus possible d'énergie en un minimum de temps. Plus précisément, les auteurs ont montré que les meilleurs joueurs étaient ceux dont la pulsation cardiaque était la plus sujette à des variations, et non pas linéaire comme on pourrait naturellement le penser. Cela montre bien l'importance de la phase de stress (élévation de la pulsation cardiaque) et de la phase de récupération (ralentissement de la pulsation cardiaque).

Dans le contexte professionnel, il est tout aussi important de se ménager des périodes de repos. Les méthodes sont nombreuses : prendre 30 minutes pour se promener dans les open spaces pour échanger avec les gens, prendre un quart d'heure pour monter des escaliers, ne pas travailler dans les transports, autant d'exemples utilisés par des personnes que les auteurs ont eu l'opportunité de rencontrer.

Malheureusement, nous vivons dans un monde qui célèbre le travail et l'activité, ignore la récupération et manque à reconnaître qu'elle est nécessaire à une haute performance sur le long terme.
De manière pratique, notre capacité à être engagé totalement dépend de notre capacité à se désengager de manière périodique.

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Nous devons donc apprendre à établir des points d'arrêt dans notre journée, des temps inviolables où nous nous désengageons pour récupérer. Il faut de rester vigilant car le travail peut devenir une addiction, la seule qui soit tolérée et encouragée. Au Japon, le terme "karoshi" désigne la mort par le travail intensif. C'est un véritable phénomène de société qui touche plus de 10 000 personnes par n, qui décèdent car elles ont trop repoussé leurs limites : trop de dépense d'énergie sans suffisamment de repos.

Face aux demandes croissantes, il faut augmenter sa capacité d'énergie. Pour augmenter sa capacité d'énergie, il faut faire l'inverse de ce que l'on nous a probablement appris : systématiquement s'exposer à plus de stress, et faire suivre cette épreuve avec un repos suffisant. Challenger un muscle au-delà de ses limités avérées amorce un phénomène appelé "surcompensation" : le corps augmente les capacités du muscle en prévision du futur stimulus.

Nous progressons à tous les niveaux (physique, mental, émotionnel, spirituel) en dépensant notre énergie au-delà de nos limites actuelles, puis en récupérant.

Etendre ses capacités d'énergie demande donc la volonté de subir un inconfort à court-terme pour une récompense à long-terme.

Chacun l'a peut-être déjà vécu : les meilleurs moments dans une vie sont quand on va volontairement au-delà de nos limites pour accomplir quelque chose qui selon nous en vaut la peine.

Pour se remettre de longues périodes d'inactivité, il existe un process appelé réhabilitation qui consiste à s'exposer de manière graduelle à des doses de stress de plus en plus élevées.

Concernant Roger B., les auteurs ont pu constaté qu'aux niveaux spirituel et physique, il ne s'entraîne pas assez, ce qui réduit sa capacité d'énergie. Aux niveaux mental et émotionnel, Roger B. s'exposait à du stress intense sans suffisamment de repos.


Chapitre 4 : Energie physique : alimenter le feu



Chapitre 5 : Energie émotionnelle : transformer la menace en challenge

Chapitre 6 : Energie mentale : concentration appropriée et optimisme réaliste

Chapitre 7 : Energie spirituelle : celui qui a une raison de vivre

Partie 2 : Le système d'entraînement

Chapitre 8 : Définir l'objectif : les règles de l'engagement

Chapitre 9 : Faire face à la vérité : comment gérez-vous votre énergie en ce moment ?

Chapitre 10 : Prendre des actions : le pouvoir des rituels positifs

Chapitre 11 : La vie réengagée de Roger B.

mardi 4 octobre 2011

Lecture n°8 : 10 Days to Faster Reading par Abby Marks Beale

La huitième lecture du Personal MBA s'intitule 10 Days to Faster Reading, écrit par Abby Marks Beale en collaboration avec le Princeton Language Institute. Le sous-titre du livre est "Zip Through Books, Magazines, and Newspapers ; Understand Everything You Read". Ambitieux !

En introduction, Abby Marks Beale (AMB) écrit que les chapitres du livre doivent être lus dans l'ordre pour maximiser notre potentiel de vitesse de lecture. Le livre a pour objectif :
- de nous aider à réaliser la valeur des habitudes que l'on a déjà au niveau de la lecture
- d'introduire un large spectre de nouvelles idées pour nous améliorer
- d'améliorer notre niveau de confiance dans nos capacités de lectures.

Durant tout le livre, AMB utilise des analogies avec la course (de voitures). Cela se ressent au niveau des titres de chapitres par exemple.

Elle précise que chaque chapitre se termine par un Time Trial (un essai chronométré), qui permet de se juger et de connaître notre vitesse de lecture en mots par minute, ainsi que notre degré de compréhension en répondant à un QCM de dix questions suite à chaque Time Trial.

L'ouvrage est donc résolument pratique : lire son résumé vous donnera sans doute des pistes pour améliorer votre lecture, mais ne vous permettra pas de vous évaluer de manière précise.

Jour 1 : Mettre la clé de contact

Comment va nous aider le fait d'augmenter notre vitesse de lecture ?
Augmenter notre vitesse de lecture va nous permettre de :
- lire plus en moins de temps
- augmenter notre concentration (plus on lit rapidement, plus on se concentre sur ce que l'on est en train de faire)
- comprendre avec une meilleure précision (plus on augmente notre concentration, plus on comprend ce qu'on lit)
- retenir mieux l'information (concentration + compréhension = mémorisation)
- apprécier le fait de lire plus.

Apprendre à lire plus vite a des conséquences directes sur nos vies : surfer sur le web de manière plus efficace, recevoir des meilleures notes à des examens, gérer la sur-information, rapidement parcourir une lecture pour en extraire l'essentiel...

AMB avoue que le livre va en majorité se concentrer sur la vitesse de lecture, à la base de tout.

Elle liste les 5 raisons pour lesquelles on doit suivre ses cours à travers ce livre :
- notre attitude (généralement les gens se considèrent comme mauvais lecteur ; de l'autre côté, tous les gens qui ont de la réussite, qui sont les meilleurs dans leur domaine sont passés par des heures de lecture)
- le fait que nous soyons tout simplement humain (impossible de se souvenir comme un ordinateur d'un article lu en 1991)
- notre manque général d'entraînement et de formation à la lecture (pour la majorité des gens, les cours de lecture remontent à leurs 6 ans !)
- notre pile de documents à lire
- le fait de ne pas avoir suffisamment de temps.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le premier test, à savoir le Time Trial n°1. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 300 MPM (Mots Par Minute) avec une compréhension de 70%.

AMB explique qu'entre 100 et 200 MPM, on est considéré comme un lecteur lent.
Entre 200 et 300 MPM, comme un lecteur moyen.
Entre 300 et 400 MPM, comme un bon lecteur.
Au-dessus de 400, comme un lecteur au-dessus de la moyenne.

Généralement, les lecteurs lents le sont car ils lisent à la vitesse de la parole. Entre 100 et 150 mots, un lecteur est considéré comme un "parleur" : soit il bouge ses lèvres en lisant, soit il fredonne mentalement (phénomène appelé ici la subvocalisation) chaque mot qu'il lit.

150 MPM, la vitesse de la parole, laisse trop de temps au cerveau pour faire autre chose. En d'autres termes, le cerveau peut aller bien plus vite que la vitesse de la parole. C'est pour cette raison qu'on se retrouve souvent à penser à autre chose pendant une conférence, une réunion ou un cours : le cerveau a le temps de penser à autre chose.

Sur tous les cours qu'a donnés ABM, la vitesse de lecture en début de formation s'établit à 250 MPM.

Il est possible que les bons lecteurs subvocalisent également, mais généralement à un degré bien moindre que les lecteurs les plus lents.

ABM s'amuse à donner une liste des 10 choses à ne pas faire quand on lit (et qui pourtant nous ont été apprises à l'école élémentaire) :
1- On doit lire chaque mot
2- On doit prononcer chaque mot, au moins dans notre tête
3- On ne doit pas utiliser ses doigts ou ses mains pour s'aider à lire
4- On se doit de comprendre complétement chaque mot lu
5- On doit se rappeler de tout ce qu'on lit
6- On doit lire le plus possible
7- On ne doit pas parcourir un texte
8- On ne doit pas écrire dans ses livres
9- Ce qu'on lit n'a pas d'importance, l'important étant de lire
10- La vitesse n'est pas importante.

Il peut être également intéressant d'ajouter un aide à la lecture, ce que AMB appelle un "pacer" (un meneur de train littéralement), bref une astuce qui nous permet de maintenir un rythme élevé de lecture et une bonne concentration. L'utilisation de ces outils, que ce soit notre main, un stylo, ou un carton blanc, est basée sur le fait que nos yeux suivent naturellement le mouvement.
Par exemple, quand on lit et qu'une personne entre dans notre bureau, nos yeux quittent le livre pour se poser sur la personne.
Le "pacer" permet donc, en bougeant, de forcer nos yeux à le suivre et donc nous forcer à lire plus vite.
Le premier pacer dont nous parle AMB est le carton blanc, à positionner sur le texte que l'on a déjà lu et à faire descendre à travers la page à une vitesse régulière. Ainsi, on force les yeux à lire vite tout en cachant le texte déjà lu au fur et à mesure.

Jour 2 : Redonner de la vitesse à notre moteur de lecture

Si la lecture est une voiture, nos yeux et notre cerveau sont le moteur.

AMB liste ici les différences entre les lecteurs efficients et inefficients :
- les premiers lisent rapidement quand les seconds lisent lentement
- les premiers ont des mouvement d'yeux rythmiques quand les seconds ont un rythme irrégulier
- les premiers comprennent bien ce qu'ils lisent, contrairement aux seconds
- les premiers ont une bonne "envergure d'oeil" contrairement aux seconds
- les premiers lisent avec un objectif précis, contrairement aux seconds
- les premiers lisent en "unité de pensée" quand les seconds lisent mot par mot
- les premiers ont une vitesse de lecture qui dépend de ce qu'ils lisent, contrairement aux seconds
- les premiers gardent du recul sur ce qu'ils lisent, quand les seconds croient tout ce qu'ils lisent
- les premiers ont un large vocabulaire quand les seconds ont un vocabulaire limité
- les premiers lisent toutes sortes de livres quand les seconds lisent toujours la même chose
- les premiers apprécient la lecture, contrairement aux seconds
- les premiers ont généralement une culture large, contrairement aux seconds.

A partir de cette liste, AMB demande de se positionner sur chacun des items. Elle demande que l'on se pose toutes les questions : quelle est notre vitesse de lecture ? nos yeux ont-ils un rythme régulier ? etc.

L'une des plus grandes qualités d'un lecteur efficient, c'est d'être actif dans sa lecture (activer sa conscience). A ce titre, AMB prend soin de bien expliquer la différence entre un lecteur efficient et un lecteur efficace. Un lecteur efficace est simplement un lecteur qui lit avec un degré de compréhension qui le satisfasse, peu importe le temps pris pour cette lecture. Un lecteur efficient veut dire qu'il comprend dès la première lecture, réalisée en moins de temps. Le facteur temps fait ici toute la différence.

Les trois mauvaises habitudes prises par les lecteurs passifs sont le rêve éveillé, la régression et la subvocalisation. Ces habitudes ne se perdent pas : on peut néanmoins réduire au maximum leur existence.
Le rêve éveillé correspond au fait de penser à autre chose tout en lisant : c'est la marque d'une grande passivité.
La régression correspond au fait de relire plusieurs fois un passage afin d'en comprendre le sens. L'utilisation de la carte blanche comme pacer, qui cache le texte déjà lu, nous fait prendre conscience de ce besoin de régression. Forcer le cerveau à ne pas régresser est important.
Pour réduire la subvocalisation, AMB donne plusieurs conseils, comme prendre conscience qu'on subvocalise, lire plus vite, lire les mots-clés, utiliser un pacer, marmonner une chanson...

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le deuxième test, à savoir le Time Trial n°2. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 345 MPM avec une compréhension de 80%.

AMB insiste sur le fait que lire plus vite, même si ça peut simple contre-intuitif, est essentiel pour réapprendre au cerveau à processer plus rapidement l'information.

Mais comment lire plus vite ?

Le travail doit se faire au niveau des yeux, en acquérant un mouvement des yeux qui soit rythmique et régulier, et en élargissant l'envergure de notre regard. L'auteur propose alors plusieurs exercices de lecture pour élargir son envergure de regard.

Le chapitre se termine sur un nouveau pacer : placer son index sur le côté gauche de la page, au début de la ligne, et le descendre doucement pour guider les yeux et forcer une certaine vitesse de lecture.

Jour 3 : Monter en régime la concentration

Ne pas sous-estimer la concentration dans la lecture. Il y a au moins 5 raisons pour lesquelles la concentration est importante, notamment en lecture :
1- fonctionner de manière plus productive dans un monde où il est toujours possible de penser à 10 choses à la fois
2- faire comme les gens qui ont de la réussite, et qui ont appris à faire une seule tâche à la fois
3- améliorer la qualité de notre vie, en se focalisant sur le présent
4- accomplir plus en moins de temps
5- puiser dans un réservoir d'énergie insoupçonné (quand on est concentré, on ne ressent plus la faim ou la fatigue).

Le chemin vers une parfaite concentration passe par deux questions à se poser avant de lire quelque chose :
- pourquoi je le lis ?
- en quoi j'ai besoin de cette information ?
On gagne énormément de temps à lire ce qui nous est seulement utile.

Les dix plus grandes sources de distraction sont :
1- les autres personnes
2- le téléphone
3- les notifications mail
4- les fax
5- la musique
6- la télévision
7- un endroit trop confortable
8- le peu d'intérêt pour ce qu'on lit
9- être préoccupé par quelque chose
10- la lecture au mauvais moment de la journée.

Par opposition, AMB donne 10 conseils pour se remettre sur le chemin de la concentration :
1- s'isoler
2- réduire ou supprimer les notifications mail, débrancher le téléphone
3- faire travailler les autres (pour qu'ils puissent prendre nos appels quand on lit)
4- écouter Mozart (ou n'importe quelle musique sans paroles ou beats)
5- lire sur un bureau
6- éteindre la télé
7- lire durant nos périodes les plus productives de la journée
8- décharger son cerveau en notant tout ce qui nous préoccupe
9- se fixer un temps de lecture
10- prendre des pauses régulières (5 minutes toutes les 20 ou 30 minutes).

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le troisième test, à savoir le Time Trial n°3. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 480 MPM avec une compréhension de 100%.

La fin du chapitre s'attaque à l'utilisation de marqueurs et autre prise de note dans les livres.
AMB explique que les marqueurs ne doivent servir qu'à faire ressortir les mots-clés et non pas à colorier des paragraphes en entier. Si un paragraphe nous semble intéressant au point de vouloir le surligner en entier, on préférera créer des notes en marge, par exemple en traçant une ligne verticale le long dudit paragraphe et en notant quelques-uns de nos mots-clés dans cette marge.

La prise de notes complètes (un résumé donc) demande du temps mais a extrêmement de valeur selon AMB dans un objectif d'apprentissage. Pour les ouvrages de fiction, il peut être intéressant de créer des notes par personnage, par intrigue etc.

Le chapitre se termine sur un nouveau pacer, semblable à celui du chapitre 2 si ce n'est que le doigt doit être placé à la fin de la ligne et non pas au début. A voir à l'utilisation ce qui est le plus efficace pour nous.

Jour 4 : Prendre de la vitesse

Dans ce chapitre, AMB décrit trois méthodes pour améliorer sa vitesse de lecture : lire les mots-clés, lire les groupes de pensée, et la combinaison des deux, appelée lire les phrases-clés.

Les yeux sont la fenêtre du cerveau. Au fur et à mesure qu'on va ouvrir cette fenêtre en élargissant notre envergure d'yeux, le cerveau va au début être submergé par la quantité d'informations qu'il reçoit avant de s'ajuster et de se faire au nouveau rythme.

Lire les mots-clés
Il ne faut pas croire qu'il faut lire chaque mot. Le fait de lire chaque mot ne garantit pas la compréhension. Par contre, le fait d'arrêter nos yeux sur chaque mot-clé est une stratégie de lecture puissante. Les mots-clés sont généralement les mots les plus longs dans une phrase et portent le sens de la phrase.

AMB donne un exemple (en anglais forcément) :

The task is defined by a series of steps and elements.

Tous les mots qui ne sont pas soulignés sont dispensables à la lecture. Seuls les mots soulignés portent le sens de la phrase.
Lire les mots-clés ne veut pas dire passer des mots, mais plutôt demander à nos yeux de se concentrer sur les mots les plus longs tout en incorporant les autres en un regard.

Dans le suite du chapitre, AMB donne quelques exercices permettant de repérer les mots-clés dans un texte, ou de pratiquer son "balancement d'oeil" à un bon rythme en lisant un texte où les groupes de mots ont volontairement été espacés plus qu'à la normale.

Lire les groupes de pensée

Les groupes de pensée permettent de lire des groupes de mots qui forment une pensée. En cherchant ces groupes de pensée, on force ses yeux à bouger vers l'avant plus rapidement tout en maintenant une bonne compréhension.

Dans le paragraphe ci-dessus, les groupes de pensée peuvent être découpés comme suit :

Les groupes de pensée / permettent / de lire / des groupes de mots / qui forment / une pensée. / En cherchant / ces groupes de pensée, / on force / ses yeux / à bouger vers l'avant / plus rapidement / tout en maintenant / une bonne compréhension /.

Lire les phrases-clés


C'est la combinaison de la lecture de mots-clés et de la lecture de groupes de pensées. Il n'y a pas vraiment de bonne méthode pour réaliser cette combinaison, il faut juste l'expérimenter.


Concernant toutes ces techniques de rapidité, AMB précise qu'elles réduisent la subvocalisation, et nous demande de faire attention à la largeur de la colonne du texte que l'on est en train de lire (pour un journal les mots-clés sont intéressants, et les groupes de pensée plus difficiles à mettre en place car il y a de nombreux retours à la ligne ; à l'inverse pour un romain on peut utiliser les groupes de pensée ou la combinaison des deux méthodes). Son dernier conseil est de pousser la pédale pour essayer d'aller le plus vite possible pour habituer notre cerveau à la lecture rapide.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le quatrième test, à savoir le Time Trial n°4. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 600 MPM avec une compréhension de 70%.

AMB termine son chapitre en donnant deux conseils pour ne pas se focaliser sur la lecture de chaque mot.
Le premier est littéralement de lire entre les lignes : en survolant une ligne du regard (en se concentrant sur le vide entre la ligne supérieure et la ligne de lecture actuelle) il est possible de lire rapidement et de saisir le sens des mots.
Le second est de lire entre deux lignes verticales qui placées un peu après le début de la ligne et un peu avant la fin de la ligne, et se prolongeant jusqu'en bas de pages. L'intérêt de ces lignes est de limiter le mouvement des yeux et de demander au cerveau d'extrapoler les mots qu'il ne lit pas en-dehors de l'espace formé par les deux lignes :


A ce moment de la lecture du livre, AMB confesse qu'on peut se sentir un peu dépassé par notre nouvelle vitesse de lecture, ce qui joue sur la compréhension globale des écrits. Elle précise néanmoins que lire plus vite va finalement nous aider à comprendre mieux. Ce concept important est central dans toute cette méthode de lecture.
De plus, la compréhension est construite sur ce qui a été vraiment dit et ce que l'on a compris. Les facteurs qui influencent la bonne compréhension sont :
- connaître pourquoi on lit et quel est notre objectif (discuté Jour 3)
- connecter les nouvelles informations avec du savoir existant (discuté Jour 5)
- se concentrer quand on lit (discuté Jour 3)
- être préparé pour recevoir de nouvelles informations, et non pas préoccupé (discuté Jour 3 et Jour 5)
- connaître où l'auteur veut aller avant de commencer à lire (discuté Jour 5)
- ajuster notre vitesse de lecture en fonction de notre objectif (discuté Jour 8)
- comprendre le vocabulaire (discuté Jour 9)
- évaluer ce qui a été dit, puis l’interpréter à notre manière (discuter Jour 6)
- lire activement (discuté tous les Jours).

Enfin, AMB explique que c'est en utilisant tous les outils qu'elle présente qu'on gagnera des compétences de lecture rapide. C'est la répétition des outils qui crée la compétence. Elle note également que le cerveau n'est pas fait pour lire rapidement.
Lire normalement est un acte automatique et procédural, lettre par lettre, mot par mot.
Lire rapidement demande de forcer le cerveau à lire différemment, plus efficacement. dans ce sens, la lecture rapide ne peut être automatique : elle doit s'activer consciemment.

AMB termine ce chapitre en présentant un nouveau pacer, qu'elle appelle le "cadrage à deux doigts", qui consiste à réaliser l'indentation (cf schéma un peu plus haut), avec les deux index placés verticalement sur la page, et à les descendre avec la progression de la lecture de la page.


Jour 5 : Lire l'itinéraire

Dans ce chapitre, AMB insiste sur l'importance de faire comme les pilotes de courses quand il s'agit de lecture rapide : faire un parcours de reconnaissance. Ainsi, on évite la frustration de devoir tout lire pour en extraire un sens général. Dans cet objectif, chaque élément de notre savoir peut être considéré comme un indice envers le sens général de ce que l'on est en train de lire.
Le plus d'indices nous disposons, le plus notre lecture sera rapide.

C'est pour collecter des indices qu'une preview peut être intéressante. Une preview consiste à parcourir quelque chose à lire sans le lire en réalité. cela permet de :
- décider si cette lecture vaut le coup (vaut le temps également)
- établir un objectif spécifique
- gagner des indices qui vont nous permettre de lire plus efficacement
- remplacer le fait de devoir tout lire en détails
- donner une introduction à cette lecture
- réduire la re-lecture.

La preview ne peut être appliquée à la fiction, qui a une structure différente.

Quelque soit la raison pour laquelle on utilise la preview, c'est un outil essentiel de lecture. Cet outil va à l'encontre des croyances traditionnelles qui veulent qu'une "bonne" lecture soit réalisée du premier au dernier mot.

Il s'avère en plus que les lectures non fictionnelles se prêtent bien à la preview. Que ce soit les journalistes ou les auteurs de livres spécialisés, tous ont appris à respecter des lignes de conduite au niveau de l'écriture et de la présentation de l'information : paragraphe d'introduction, sous-titres, première phrase de chaque paragraphe (qui porte souvent le message de tout le paragraphe), mise en forme de certains mots importants (en italique ou grâce au fameux _), paragraphe de conclusion, question d'ouverture...
Quand on met en place la preview d'une lecture, on recherchera l'ensemble de ces éléments, mais aussi les images, les tableaux, les graphiques, les légendes, les mots en gras, les mots en italiques, les mots derrière des bullet points, la longueur des paragraphes, les notes de marge, les articles séparés dans des "sidebars", le vocabulaire non-familier, les notes de pied de page, les informations sur l'auteur et la date de copyright.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le cinquième test, à savoir le Time Trial n°5. Cet exercice a consisté à mettre en place une preview d'un texte long. Je suis parvenu à 1625 MPM sur cette preview, avec un taux de compréhension de 70% en lisant le texte normalement ensuite.

AMB considère que la preview permet d'obtenir jusqu'à 40% de l'information clé, ce qu'elle appelle la moelle de la lecture. Les 60% restants ne sont que de l'explication.

Parfois, suivre la structure d'écriture (sous-titres, introduction...) peut sembler réducteur pour une preview. Dans ce cas, AMB conseille de toujours suivre le modèle 5WH : who, what, when, where, why and how.

La preview peut être vue comme une perte de temps. Il faut plutôt la voir comme un investissement en temps : il faut dépenser du temps pour en gagner. Les quelques minutes qu'on va passer dans la preview seront facilement gagnés quand on commencera la lecture.

 Les journaux utilisent souvent des lignes de conduite d'écriture, où la moelle de l'information se trouve au début de l'article. Selon AMB, 98 des écrits non-fictionnels suivent une ligne de conduite d'écriture. Quand c'est à notre tour d'écrire, AMB conseille de mettre en place une preview sur notre propre travail : si les idées clés n'apparaissent pas au début de chaque paragraphe, alors il faut retravailler et structurer nos écrits de manière différente.

Le pacer du jour consiste à placer son index verticalement, au milieu de la page, en-dessous de la ligne que l'on lit, et à le descendre au fur et à mesure de notre lecture, comme un volet de fenêtre.

Pour finir le chapitre, AMB donne des conseils pour gagner simplement en efficacité : ce n'est un secret pour personne que l'on est plus efficace quand on est reposé, détendu, et en forme. Dormir suffisamment, faire un peu d'exercice, manger de la nourriture riche en protéine et réduire son stress sont autant de façons de lire "mieux".

Jour 6 : Sortir le drapeau "Attention"

La lecture effective est un échange d'idées : il convient de savoir ce qui se passe du côté de l'auteur. On appelle aussi ça la lecture critique.
En apprenant à critiquer de manière consciente une lecture, on améliore également son savoir et sa compréhension. Il faut se préparer à forger son propre jugement face à du contenu, à poser des questions et à prendre du recul.

Quand on lit du contenu non-fictionnel, on cherche à
- confirmer la véracité des choses que l'on connait déjà
- apprendre quelque chose de nouveau
- distinguer les faits de la fiction
- changer d'avis si il est prouvé que nous avons tort
- connaitre le point de vue et la conclusion de l'auteur.

Etablir le dialogue avec l'auteur, c'est faire preuve de scepticisme envers lui.
AMB propose quelques questions à se poser quand on souhaite établir le dialogue avec l'auteur. Ces questions se répartissent en trois catégories :
- questions sur l'auteur (a-t-il l'expérience du sujet ? quel est son motif ? cherche-t-il à être objectif ? ...)
- questions sur le contenu (quelle est l'audience cible ? qu'est-ce que l'auteur essaye réellement de dire ? ...)
- questions nous-même (sommes-nous familiers avec le travail de l'auteur ? quelles sont mes croyances sur le sujet ?...).

Il est important dans une lecture critique de distinguer les faits des opinions. C'est plus difficile à dire qu'à faire, car les artifices d'écriture pour faire passer l'un pour l'autre sont nombreux.

De même, il est commun de voir deux personnes ayant eu la même lecture finir avec deux avis divergents sur le message de l'auteur. Les gens ont tendance à faire des inférences, c'est-à-dire réaliser des conclusions logiques par rapport à ce qu'ils assument être vrais. Avant de prendre les mauvais réflexes de réaliser des inférences, il faut toujours se demander ce que l'auteur a réellement voulu dire.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le sixième test, à savoir le Time Trial n°6. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 600 MPM avec une compréhension de 60%.

Dans la suite du chapitre, AMB fait un focus particulier sur les techniques de lecture des journaux.
Pour les éditos, elle conseille de ne pas oublier que leur objectif est de convaincre le lecteur sur un sujet précis. Lire les quelques premières lignes permet de rapidement se faire une idée de l'opinion de l'auteur. Pour le reste, une utilisation classique des techniques de mots-clés ou de phrases-clés ainsi que des pacers permet d'aller rapidement au bout de l'édito.
Concernant les articles plus longs, il peut être intéressant de lire l'introduction, puis la première phrase de chaque paragraphe, puis de sélectionner les paragraphes que l'on souhaite lire en entier (et donc ceux qu'on va abandonner).
Concernant les articles contenant du jargon technique, il faut juste être patient : la répétition d'idées et de concepts augmentera notre compréhension avec le temps. Au début, on sera peut-être seulement sur 10 ou 20% de compréhension. Pour augmenter ce taux de compréhension, on peut également mettre en place une preview, multiplier les sources pour croiser les concepts et les idées et garder près de soi un carnet dans lequel on note les termes de jargon technique.

Pour résumer, AMB donne 9 conseils pour la lecture critique :
- être ouvert d'esprit au sujet des idées nouvelles
- ne pas débattre d'idées à propos des quelles on ne sait rien
- savoir quand on a besoin de plus d'information
- savoir que les gens ont peut-être d'autres significations pour certains mots
- connaître la différence entre quelque chose qui doit être vrai et quelque chose qui pourrait être vrai
- éviter les généralisations rapides
- questionner n'importe quelle idée qui n'a aucun sens
- séparer la pensée logique de la pensée émotionnelle
- développer son vocabulaire pour comprendre les autres et se faire comprendre.

Le chapitre se termine sur un nouveau pacer, qui consiste à utiliser un stylo et à le placer verticalement ou horizontalement au-dessus de la ligne que l'on va lire, puis à descendre le stylo au fur et à mesure de la lecture. Cette technique est similaire à la technique de la carte blanche qui recouvre ce que l'on a lu et qui descend avec nos yeux.

Jour 7 : Réduire la pile

Une pile de lecture qui grossit est souvent la conséquence du fait que nous lisons trop lentement, ou que nous nous sentons découragés par la taille de la pile.

Souvent, face à une nouvelle lecture, on se dit :
- je lirai ça plus tard
- pendant que je lis, je ne travaille pas
- je dois lire tout ce que je reçois
- je dois mémoriser tout ce que je lis
- j'ai besoin de lire ça pour mon développement professionnel ou personnel.
Toutes ces raisons font que notre pile de lecture augmente.

"Je lirai ça plus tard" : plus tard se transforme souvent en jamais !

"Pendant que je lis, je ne travaille pas" : c'est souvent par la lecture qu'on se tient au courant, que l'on développe de nouvelles idées et que l'on surpasse la compétition.

"Je dois lire tout ce que je reçois" : c'est tout l'inverse. Pour rester réaliste, il faut sélectionner ses lectures et jeter le reste.

" Je dois mémoriser tout ce que je lis" : malheureusement nous sommes humains, et notre mémoire est faillible. Pour garder une trace des informations intéressantes, la prise de notes est indispensable. Ranger ses notes est un plus.

"J'ai besoin de lire ça pour mon développement professionnel ou personnel" : la lecture est en effet le moyen principal de développer ses connaissances. Cependant, il n'est pas nécessaire de tout lire sur un sujet. Il faut sélectionner quelques lectures et extraire l'essentiel de toutes les autres lectures qu'on n'aura pas le temps de lire complètement.

AMB donne quelques conseils pour réduire sa liste de lecture :
- se désabonner des listes de distribution (newsletter...)
- utiliser la preview dans 100% des cas
- photocopier les articles intéressants plutôt que de garder l'intégralité des magazines
- utiliser des marques-pages adhésifs dans les magazines pour se souvenir de quelles pages sont intéressantes
- photocopier les tables des matières et les garder dans un classeur séparé
- jeter les courriers inutiles.

Une autre façon de réduire sa pile de lecture est tout simplement de trouver du temps pour lire.
Beaucoup de gens qu'a rencontré AMB a confessé n'avoir pas de temps pour lire. Selon elle, le temps existe, il suffit de le trouver. Pour ça, elle conseille de tenir un rapport journalier pendant une durée d'une semaine au minimum sur la décomposition de notre temps et de son utilisation, dans ses moindres aspects.
Une fois la semaine terminée, ces rapports peuvent nous permettre de déterminer combien de temps on passe sur chaque activité. Est-ce que notre temps est dépensé comme nous le souhaitons ? Pour trouver plus de temps de lecture, AMB conseille de revoir ses rapports journaliers et d'y déceler des pépites de temps disponibles, généralement cachées derrière des activités voraces en temps, comme la télé, Internet, ou derrière des activités où il est possible d'être multi-tâches, comme les transports ou dans les moments d'attentes de rendez-vous. Il peut être également intéressant de repérer les moments de la journée où nous sommes le plus efficace pour lire, pour lire plus en moins de temps.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le septième test, à savoir le Time Trial n°7. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 480 MPM avec une compréhension de 70%.

Toujours dans cette volonté d'optimisation de notre temps de lecture, AMB distille des conseils dans la suite du chapitre pour lire plus rapidement les écrits liés au business (mails, rapports, ...). Selon elle, il faut adapter sa vitesse de lecture selon le sujet de la communication, sa pertinence par rapport à nos tâches en cours, son destinateur, notre temps disponible, notre connaissance du sujet, le style du destinateur et la nécessité de fournir une réponse.

Plus particulièrement sur les emails, il faut se concentrer sur la personne qui envoie et les personnes en destinataires, le sujet du mail, et utiliser les techniques de preview et de lecture rapides.

AMB propose un nouveau pacer : la main ouverte. Ce pacer consiste à placer sa main paume tournée vers la page, le majeur bien au centre, et à descendre sa main dans un mouvement de "s" au fur et à mesure de la lecture. Le majeur sert donc de repère aux yeux.

Concernant les sites Internet, AMB utilise quasiment les mêmes techniques que pour les textes classiques. Selon elle, il est décisif de se retenir d'imprimer, et il faut surtout utiliser toutes les techniques de preview.

AMB termine son chapitre en donnant un ultime conseil de lecture : utiliser un métronome pour guider son rythme de lecture. Au premier tic, on commence la ligne, au second tic, on termine la ligne. Selon elle, c'est un excellent exercice pour gagner un rythme de lecture satisfaisant.

Jour 8 : Réajuster notre vitesse de lecture

Connaître notre objectif avant de lire (Jour 3) et appliquer la preview (Jour 5) sont les facteurs clés pour déterminer notre vitesse de lecture : cela nous permet de dégraisser, scanner et passer.

AMB liste tous les éléments qui peuvent altérer notre vitesse de lecture :
- notre objectif
- la preview
- notre connaissance du sujet
- le niveau de bruit
- les distractions et les interruptions
- le facteur temps
- le moment de la journée
- notre condition physique
- l'utilisation d'une technique de lecture rapide
- le lieu
- la température et la lumière
- l'intérêt
- la largeur de colonne et la taille d'impression
- le style de l'auteur.

Impossible bien sûr d'avoir tous ces éléments de notre côté. Il est néanmoins possible de travailler à mettre le maximum de ces feux "au vert", pour optimiser nos temps de lecture.

Au niveau des techniques de lecture rapide, le dégraissage, le scan et le saut sont les plus utilisées.

Le dégraissage est une méthode délibérée de lecture qui consiste à chercher l'idée générale d'un texte que l'on est en train de lire, en sélectionnant des détails intéressants. Le dégraissage s'applique quand notre objectif est de :
- extraire les idées principales d'une grande quantité de matériel à lire
- tester si un passage peut être sereinement sauté
- localiser les passages qui demandent à être lus avec attention
- obtenir une vue générale sans la maîtrise des détails fournie par une lecture plus approfondie.
Le dégraissage se prête bien sur les sites Internet, les magazines, les journaux, les livres non-fictionnels, les manuels...
Le dégraissage est similaire à la preview avec une différence : il faut faire plus que seulement lire la première phrase de chaque paragraphe. Si la première phrase ne donne pas assez d'informations, il ne faut pas hésiter à lire la seconde puis la troisième... De même, il faut se concentrer sur les dates, les noms, les nombres, et tous les autres détails en lien avec notre objectif de lecture.

Le scan est tout simplement le contraire du dégraissage. On utilise le scan quand on recherche une information particulière (une recherche sur Internet, une recherche d'un sujet particulier dans une table des matières ou un index...).
Il arrive souvent que les lecteurs utilisent le scan et le dégraissage en même temps : par exemple dans un journal il est possible de dégraisser les titres pour isoler les articles qui nous intéressent, puis d'utiliser le scan au sein des articles pour des informations spécifiques.
La façon la plus facile pour scanner est de placer un crayon verticalement au milieu d'une page et de lire le texte en arrêtant ses yeux deux fois par ligne : une à gauche du crayon, une à droite.
Le scan peut être réalisé à 1500 MPM.

Le saut veut tout simplement dire qu'on délaisse un morceau de texte. On ne le lit pas. Il convient de sauter quand on réalise que ce qu'on lit n'est que remplissage ou répétition.
La saut est une méthode sélective de lecture. Le point clé du saut est dans ce qu'on lit, pas dans ce qu'on ne lit pas.

Pour apprendre à dégraisser, scanner et sauter, il faut bien se rappeler de :
- identifier notre objectif avant de lire
- utiliser la preview pour toutes nos lectures
- passer outre notre peur de manquer une information dans une lecture (on pourrait lire toute notre vie sans tout savoir, l'objectif est de rapidement saisir les informations les plus importantes).

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le huitième test, à savoir le Time Trial n°8. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 600 MPM avec une compréhension de 90%.

Pour terminer le chapitre, AMB aborde le sujet de la lecture sur écran d'ordinateur. Des études ont montré qu'en moyenne les gens lisent 30% moins rapidement sur un écran d'ordinateur comparé à un livre classique. Il s'avère également que la compréhension, la concentration et la rétention sont réduites quand on lit sur un écran numérique.
Les raisons sont entre autres les suivantes :
- la distance entre le support et le lecteur
- la résolution de l'écran
- le nombre de caractères par ligne
- la justification du texte
- la largeur des marges
- la posture du lecteur
- la familiarité avec le sujet
- le temps de réponse de l'outil informatique...

AMB constate qu'il faut se faire à la lecture sur écran, car la technologie va rester. Pour augmenter son confort de lecture, elle suggère d'augmenter la taille des polices, voire la police tout court (les polices sans empattement sont les plus adaptées pour la lecture, comme Arial, Verdana, ou Helvetica). La taille des polices doit être comprise entre 12 et 18 points.
Toutes les techniques de lecture apprises jusqu'à maintenant sont parfaitement applicables à la lecture sur écran.

Le pacer expliqué dans ce chapitre par AMB est légèrement similaire au pacer de la main ouverte, si ce n'est qu'il ne faut utiliser que l'index de n'importe quelle main, et de le déplacer en "s", vers le bas de la page, au fur et à mesure de la lecture.

Enfin AMB termine son chapitre par une recommandation au sujet de deux logiciels permettant de travailler le mouvement de ses yeux pour lire plus rapidement sur papier et sur écran. Le premier logiciel s'appelle AceReader, et le second e-Read.

Jour 9 : Lire sur une piste "technique"

Quelles sont les caractéristiques d'une lecture dite "technique" ? Cela dépend des lecteurs. Une lecture technique est en général une lecture qui comporte beaucoup de vocabulaire inconnu, et des informations complétement nouvelles.
Il est néanmoins possible d'utiliser des techniques de lecture avancées pour gagner en vitesse et en compréhension sur ce matériel technique.

L'un des premiers réflexes à avoir est d'augmenter sa connaissance du sujet. Pour ça, utiliser la preview est important : même le texte le plus compliqué aura dévoilé quelques-uns de ses secrets après la preview. Cela permettra également de devenir familier avec certains termes compliqués ou des acronymes qui reviennent plusieurs fois dans le texte. Il faut aussi bien identifier notre objectif suite à la lecture, qui va conditionner notre degré requis de compréhension. Chercher les 5W et le H (pour rappel : who, what, when, where, why et how) est une bonne méthode pour améliorer sa compréhension.
AMB conseille finalement de faire des review, c'est-à-dire revenir sur le texte lu à la manière d'une preview mais avec la différence que le texte est déjà. AMB compte ainsi sur la répétition pour permettre au cerveau d'engranger les informations.

Il est évident que pour les lectures techniques, plus on connaît de mots plus on comprend. L'usage d'un dictionnaire est requis si l'on souhaite augmenter le nombre de mots que l'on peut comprendre. Faute de temps, il est parfois plus simple d'ignorer les mots difficiles et d'essayer d'extraire un sens au texte.

A ce niveau du livre, AMB nous demande passer le neuvième test, à savoir le Time Trial n°9. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 600 MPM avec une compréhension de 70%.

Le neuvième pacer, détaillé dans ce chapitre, consiste à placer son pouce à travers la page, main ouverte, et de s'en servir comme le pacer de la carte, à savoir en le positionnant au-dessus du texte qu'il nous reste à lire.

Jour 10 : Le dernier tour

Plus que des techniques, AMB développe dans ce chapitre l'idée que la lecture est notre première arme pour survivre dans un monde où les innovations technologies sont de plus en plus nombreuses et rapides.

C'est le jour du bilan : à ce niveau du livre, AMB nous demande passer le dernier test, à savoir le Time Trial n°10. Sur cet exercice, j'ai personnellement atteint une vitesse de 480 MPM avec une compréhension de 50%.

AMB propose trois listes d'engagements de lectures : une liste sur la conscience de lecture, une liste sur la gestion du temps et une liste sur les stratégies de lecture. Chaque item de chaque liste demande à être coché ou non suivant le fait que nous nous soyons engagé à le réaliser lors de nos prochaines lectures. Ces items sont en fait un résumé de toutes les techniques données par AMB au cours de ce livre. Comme elles ne sont pas toutes applicables, ces listes servent de repères. Chaque mois, il convient de se reporter à ces listes pour savoir si l'on a tenu ses engagements et s'il est possible d'en prendre de nouveaux.
Par exemple, j'ai coché dans la liste Stratégies de lecture l'item "je lirai plus vite pour réduire la subvocalisation".

AMB finit son chapitre en distillant quelques derniers conseils.
Tout d'abord, elle conseille de ne pas utiliser toutes ses techniques de lecture en ce qui concerne la lecture de roman ou plus largement la lecture pour le plaisir.

Concernant les lectures non-fictionnelles, elle propose le modèle INCORP, qui est en fait un travail de groupe sur une grande quantité de lecture.
I pour Identifier ce que nous devrions lire.
N pour Network pour trouver des personnes intéressées par le même domaine que nous.
C pour Collecter et constituer notre objectif de lecture.
O pour Organiser, en répartissant les lectures entre les membres de l'équipe.
R pour Reading, mais de manière bordée dans le temps, avec un objectif de recherche des informations pertinentes ou orientées business. L'idée n'est pas de tout lire, mais bien d'en saisir la substantifique moelle.
P pour Process, ce qui consiste à rassembler l'équipe de manière régulière pour échanger autour de ces lectures.
L'avantage de ce modèle est qu'il permet de saisir les informations en moins de temps dans un plus grand nombre de publications. La force du travail d'équipe.

Le dernier pacer présenté par AMB consiste à joindre son index et son majeur tout en plaçant les trois autres doigts dans sa paume. Ensuite, il faut placer ses deux doigts sous la ligne de lecture, et à les baisser au fur et à mesure en suivant le rythme des yeux. Ce qui fait de ce pacer le plus avancé dans le livre, c'est que les doigts doivent descendre non pas d'une ligne mais au moins de deux ou trois pour forcer les yeux à aller plus vite.

Mon avis sur le livre :

Ce livre distille des conseils intéressants. L'utilisation d'un pacer, la lecture rapide et toutes les stratégies associées, la prise de notes... Il faut en réalité bien comprendre que se forcer à lire rapidement ne diminue pas forcément notre degré de compréhension. Avec l'usage le cerveau s'habitue et est capable de traiter bien plus rapidement ce qu'il voit. On a l'impression qu'il fait de lui-même le lien entre les mots-clés d'une phrase, et c'est assez incroyable de se rendre compte que l'on comprend un texte alors que l'on a lu réellement que ses mots-clés.

La force du livre tient dans son découpage sous forme de "training". En 20 minutes par jour pendant 10 jours, l'auteur arrive à nous mettre le pied à l'étrier d'une lecture plus efficace et plus rapide. Les exercices du livre forcent à s'évaluer et donc à mettre en pratique.

Du côté des faiblesses du livre, je suppose que si l'auteur devait sortir un condensé de toutes les techniques de lecture du livre sans s'attarder sur les exercices et les redites, le livre s'affinerait de 200 à 50 pages. On a souvent l'impression de relire quelque chose qui a déjà été dit avant, ou qui est évident.
Certaines techniques sont également utilisées de manière inconscientes : parfois on n'apprend donc rien, si ce n'est à mettre un nom sur une pratique que l'on avait déjà acquise.

Je conseille tout de même de s'attarder sur 10 Days for Faster Reading, qui me parait un investissement en temps très rentable : quelques heures d'étude pour améliorer sa vitesse de lecture pour toute une vie.

####################résumé terminé le 21 octobre 2011##############################"

vendredi 16 septembre 2011

Lecture n°7 : The 80/20 Principle par Richard Koch

La lecture n°7 du Personal MBA est le fameux livre de Richard Koch, intitulé "The 80/20 Principle" et sous-titré "The Secret of Achieving More With Less".

Partie 1 : Ouverture

Qu'est-ce que le principe 80/20 ? Le principe 80/20 explique que dans une population, certaines choses sont plus importantes que d'autres.
Par exemple, le langage commun. Il a été montré que 700 mots (en anglais) composent les deux tiers de nos conversations. En incluant les formes dérivées de ces mots, on arrive à 80% des conversations communes. Dans ce cas précis, moins de 1% des mots sont utilisés 80% du temps. On pourrait appeler ça le principe 80/1.
Le principe 80/20 n'est pas une formule magique : parfois ce sera 70/30, d'autres fois 80/1. Mais il sera très rarement vrai que 50% des causes mènent à 50% des résultats. L'univers est déséquilibré. Peu de choses sont réellement importantes.

Chapitre 1 : Bienvenue chez le principe 80/20

Le principe 80/20 peut et doit être utilisé par les gens, les organisations, les états car il permet de réaliser des meilleurs résultats avec moins d'efforts. RK explique qu'il a écrit ce livre car il persuadé qu'appliquer ce principe est la meilleur manière de gérer et de passer outre les pressions du quotidien.

Le principe 80/20 annonce qu'une minorité de causes, d'inputs ou d'efforts mène à une majorité de résultats, d'outputs et de récompenses. Littéralement, cela veut dire que 80% de nos réalisations au travail viennent de 20% de notre temps passé au travail. C'est bien sûr le contraire de ce à quoi les gens s'attendent.

Dans le business, de nombreux exemples du principe 80/20 peuvent être cités :
- 20% des produits représentent 80% du CA
- 20% des clients représentent 80% du CA

Dans la société les exemples sont également nombreux :
- 20% des criminels représentent 80% des peines encourues
- 20% des conducteurs représentent 80% des accidents de la route

Cette tendance a été découverte en 1897 par Vilfredo Pareto, un économiste italien. Elle a recouvrée plusieurs noms : le principe de Pareto, la loi de Pareto, la règle 80/20, le principe du moindre effort et le principe de déséquilibre. A travers le livre, RK annonce qu'il n'utilisera qu'une seule dénomination : le principe 80/20.

Pareto a étudié la distribution des richesses en Angleterre au 19ème siècle, et il a découvert que la majorité des richesses allaient à une minorité de personnes. Rien de surprenant pour l'instant, mais il a découvert deux autres faits intéressants.
Le premier est qu'il y a une relation mathématique constante entre l'échantillon de population et la quantité de richesses attribuées (en d'autres termes, si 20% de la population s'est vus attribuer 80% des richesses, alors on peut prédire sans risque d'erreur que 10% de la population s'est vu attribuer 65% des richesses, et que 5% s'est vu attribuer 50%).
Le second est que Pareto s'est aperçu que cette tendance au déséquilibre était observable parmi toutes les données qu'il observait, peu importe la période et le pays.
En ce sens, Pareto était un innovateur car personne avant lui n'avait pensé à comparer deux échantillons liés de données. De nos jours cette démarche est standard en économie.

Le principe a été revisité de nombreuses fois jusqu'à nos jours. En 1949, par le philologue Zipf.
Et surtout en 1951 par l'ingénieur américain Juran, l'homme derrière les concepts d'optimisation de la qualité dans les process industriels. Son idée a été d'utiliser le principe 80/20 en industrie pour gommer les défauts majeurs des produits.

IBM a été l'entreprise qui s'est familiarisée le plus tôt avec le principe 80/20, dès les années 60. En 1963, les ingénieurs IBM ont découvert qu'un ordinateur passait 80% de son temps de calcul sur les mêmes 20% du code opérationnel. L'entreprise a alors immédiatement réécrit son OS pour rendre ces 20% de code plus simples et rapides. Les entreprises comme Apple, Lotus et Microsoft ont également à la suite appliqué le principe 80/20 à leurs développements.

Selon RK, le principe 80/20 est important car il est contre-intuitif. Nous avons une tendance naturelles à penser que toutes les causes ont les mêmes effets, que tous les clients ont la même valeur, que tous les employés ont la même valeur, que tous les problèmes ont un grand nombre de causes et que cela ne vaut pas le coup d'isoler des causes clés, que 50% des causes ou inputs vont représenter 50% des résultats ou outputs. Rien n'est plus faux.

Le principe 80/20 promet qu'en analysant deux échantillons de données liées entre eux par une relation de cause et d'effet, on découvre une forme de déséquilibre. ce déséquilibre peut être 65/35, 80/20, 99,9/0,1 et n'ont même pas besoin de faire 100 en s'additionnant.

Chapitre 2 : Comment penser 80/20

Le chapitre 1 a expliqué le concept derrière le principe 80/20 ; le chapitre 2 va lui montrer comment mettre en pratique le principe 80/20 à travers deux méthodes, l'Analyse 80/20 et la Pensée 80/20.

La définition du principe 80/20 est qu'il existe un déséquilibre entre les causes et les résultats, entre les inputs et les outputs, entre les efforts et les récompenses. Les causes, les inputs et les efforts peuvent être divisés en deux catégories :
- la majorité, qui a peu d'impact
- une petit minorité, qui a un impact majeur et dominant.
Typiquement, les résultats, les outputs et les récompenses dérivent d'une petite portion des causes, inputs et efforts.
Une relation standard pour ce déséquilibre est le 80/20 : 80% des outputs viennent de 20% des inputs.
Par exemple, 80% de l'énergie sur Terre est consommée par 15% de ses habitants.
La meilleure manière de représenter cette relation est d'utiliser des histogrammes.

Bien sûr les nombres 80/20 sont un standard, la véritable relation peut être plus ou moins déséquilibrée. Mais dans la majorité des cas, on se rapproche plus du 80/20 que du 50/50. Parfois, 80% des profits viennent de 15% des produits, ou de 30% des produits. Les nombres, quand on les additionne, n'ont pas besoin de faire 100. Le fait qu'on dénomme le principe avec les nombres 80/20 peut faire penser que les nombres doivent faire 100. Il n'en est rien : pour appliquer le principe 80/20 il faut avoir 2 échantillons de données, chacun à 100%, et mesurer une quantité variable d'un des échantillons qui est causée par une partie de l'autre échantillon.

RK enchaîne sur ce que le principe 80/20 lui a apporté dans sa vie personnelle et professionnelle. Il donne de nombreux exemples tirés de son parcours, notamment un de ses professeurs à Oxford qui lui conseillait de ne pas se rendre aux cours mais d'aller plus vite en lisant des livres, et surtout en lisant les 20% les plus utiles du livre, ceux qui donnent 80% de sa valeur.

Comme écrit plus haut, il y a deux façons d'appliquer le principe 80/20.
La première c'est l'Analyse 80/20, qui se veut précise, quantitative, qui demande de l'investigation et donnent des conclusions factuelles à forte valeur.
La seconde est la Pensée 80/20, qui se veut floue et qualitative, qui demande de la réflexion et donne une idée générale à forte valeur également.

L'Analyse 80/20 examine la relation entre deux échantillons de données comparables. Un échantillon est toujours un univers de gens ou d'objets, qui peut être tourné en pourcentages. L'autre échantillon établit un rapport entre une certaine caractéristique de ces gens ou objets qui peut être aussi tourné en un pourcentage. Ce qui fait l'Analyse 80/20 unique est que la mesure sur le deuxième échantillon permet d'établir un rangement par ordre d'importance et de faire des comparaisons entre les deux échantillons de données.
RK prend ici l'exemple de 100 amis (le premier échantillon) et la consommation de bières parmi ces 100 amis (le deuxième échantillon). Il établit un tableau où chaque ami est classé suivant sa consommation. A partir de ce tableau, il en déduit que 28% des amis consomment 80% des bières (relation 80/28) à partir d'un histogramme.
L'Analyse 80/20 est utilisée pour se concentrer sur les causes clés d'une relation, les fameux 20% qui mènent à 80% des résultats. Ici, pour améliorer ses résultats, une brasserie pourrait se concentrer sur les 28% de ces amis et décider d'ignorer les 72% autres. A l'inverse, cette brasserie pourrait décider de se concentrer sur les 72% pour les amener au niveau de consommation des 28% premiers. RK note ici que cette dernière démarche est souvent plus compliquée et moins récompensée.
L'Analyse 80/20 peut être mal utilisée. RK prend ici l'exemple du commerce de livres. Selon lui, il est facile de démontrer que dans une librairie, 20% des titres représentent 80% des livres vendus. Avec ces données, les libraires devraient évidemment se concentrer sur les 20% des bestsellers. Mais quand cette approche a été tentée, les profits ont baissé. Est-ce que ça invalide le principe 80/20 ? D'après RK, la réponse est non, car la considération clé n'est pas la distribution des livres vendus mais bien ce que veulent les clients : à savoir une librairie avec un large choix. RK conseille également de regarder la distribution des profits et non du chiffre d'affaires, car dans le monde du livres, ce sont les best-sellers qui sont les moins rentables (peu de marge).
Cela montre le danger d'une utilisation linéaire de l'Analyse 80/20.

La Pensée 80/20 est une version plus "légère" de l'Analyse 80/20, qui permet en fait d'appliquer le principe à nos vies quotidiennes, de manière non-quantitative. La Pensée 80/20 veut que l'on se concentre sur les quelques petites choses qui valent vraiment la peine et d'ignorer la masse de choses non-importantes. S'engager dans la pensée 80/20, c'est se demander constamment quel est le 20% que va mener au 80%. On sait que la Pensée 80/20 fonctionne quand notre efficacité augmente.

Appliquer le principe 80/20 veut dire faire les choses suivantes :
- célébrer notre productivité exceptionnelle plutôt qu'augmenter notre niveau moyen d'efforts
- chercher le raccourci
- exercer du contrôle sur nos vies avec le moindre effort
- être sélectif et non pas exhaustif
- rechercher l'excellence dans peu de domaines plutôt qu'une bonne performance dans plusieurs
- déléguer ou outsourcer au maximum dans nos vies quotidiennes
- choisir notre carrière et notre employeur avec une extrême attention, et si possible employer les autres plutôt que d'être employé
- faire uniquement les choses pour lesquelles nous sommes les meilleurs et qu'on apprécie faire
- questionner notre vie pour en découvrir l'ironie et les bizarreries
- dans chaque domaine, rechercher quels 20% permettent d'atteindre 80% des résultats
- se calmer, travailler moins et cibler un nombre limité de buts où le principe 80/20 va fonctionner pour nous plutôt que de saisir chaque opportunité disponible
- se concentrer sur les moments où nous sommes à notre pic créatif.

Partie 2 : Le succès en affaires n'a pas besoin d'être un mystère

Chapitre 3 : Le culte "underground"

Toutes les sociétés et les individus ayant du succès connaissent le principe 80/20.

RK évoque ici la dimension Qualité du principe 80/20.

Le principe 80/20 a réellement connu une impulsion dans le busines lors de la révolution "qualité" initiée aux USA par Joseph Juran, qui disait dans son livre Quality Control Handbook, la bible du mouvement qualité, qu'un pourcentage réduit de défauts avait pour conséquence un pourcentage très élevé de problèmes de qualité, tout en citant le travail de Pareto. En d'autres termes, 20% des défauts causent 80% ds problèmes de qualité.

La deuxième vague du principe 80/20 est la vague des sociétés spécialisées en technologies de l'information. RK évoque ici la dimension Technologies de l'information du principe 80/20.
RK cite ici de nombreuses sociétés (RISC, IBM, Apple...) appliquant de manière constante le principe 80/20 à leur stratégie et à leurs produits.

Malgré tout, le principe 80/20 est décrit par RK comme le secret le mieux gardé dans le monde des affaires. Il reste sous-exploité, même par ceux qui le connaissent. Le principe peut aider le chef d'entreprise, le cadre, l'ouvrier, la personne au foyer, même le stagiaire.

Selon RK, le principe 80/20 fonctionne dans le business, et est vérifiable. Cela donne naissance à la théorie de l'entreprise 80/20 :
- dans n'importe quel marché, des fournisseurs arriveront mieux que les autres à satisfaire les besoins des clients : ils vendront plus cher et auront plus de parts de marché
- dans n'importe quel marché, des fournisseurs arriveront mieux que les autres à minimiser leurs dépenses tout en gardant leur niveau de revenus
- des fournisseurs arriveront à générer plus de profits que les autres
- avec le temps, 80% d'un marché est accaparé par 20% des fournisseurs
- toute entreprise qui adresse plusieurs segments de marché va générer 80% de ses profits sur 20% des segments adressés, par 20% de ses clients et par 20% des produits
- 80% des profits seront générés par 20% des employés
- 80% de la valeur seront générés par 20% du temps dépensé par les employés
- un produit qui est 10% meilleur que les produits concurrents va s'adjuger 100% de profits supplémentaires par rapport à la concurrence.

Chapitre 4 : Pourquoi votre stratégie est mauvaise


RK évoque ici la dimension Stratégie du principe 80/20.

Utiliser le principe 80/20 permet d'identifier les failles dans la stratégie de notre entreprise. A moins que cette entreprise soit très réduite et simple, il est facilement vérifiable qu'au moins 80% des profits viennent de 20% de l'activité et de 20% de nos revenus. L'astuce est de trouver ces fameux 20%.

Il faut alors mener une Analyse 80/20 des profits par catégorie différente de business :
- par produit ou type de produits
- par client ou type de clients
- par toute catégorisation qui apparaît intéressante dans notre business, comme la localisation géographique ou le circuit de distribution
- par segment compétitif.

Les trois premiers points peuvent paraître évidents. C'est la notion de segment compétitif qui mérite d'être développée. La meilleure manière, selon RK, d'examiner la profitabilité d'un business est de le séparer en segments compétitifs. Un segment est une partie du business où l'on rencontre un compétiteur différent ou différente dynamiques compétitives.
Analyser segment par segment permet d'avoir une vue globale sur son marché. Quels sont les segments qui me rapportent le plus ? Ceux où je dispose de plus de parts de marché que mes concurrents ? La question n'est pas seulement de tout voir sous l'angle de la profitabilité, mais également en termes d'attractivité (quel est mon futur sur ce segment) et de positionnement. Ainsi l'analyse stratégique ne doit pas s'arrêter à l'Analyse 80/20, il faudrait plutôt dire qu'elle commence avec.

Le principe 80/20 est un guide pour le futur de notre entreprise. L'innovation est un processus compliqué, mais une application créative du principe 80/20 peut être à la fois facile et amusant. RK donne ici quelques idées :
- 80% des profits réalisés par les industries sont réalisées par 20% d'entre elles : faire une liste des industries que l'on connaît les plus profitables et se demander pourquoi elles le sont et pourquoi notre entreprise ne peut pas être comme elles
- 80% des profits sur un marché sont réalisés par 20% des entreprises : si on ne fait pas partie de ces 20%, que font-elles que l'on ne fait pas ?
- 80% de la valeur perçue par les clients sont réalisés par 20% de l'activité de l'entreprise : quels sont ces 20% dans notre cas, qu'est-ce qui nous empêche de faire plus sur ces 20% ?
- 80% de ce que fait une entreprise ne représente pas plus que 20% des avantages perçus par le client : quels sont nos 80% est-il possible de s'en passer ?
- 80% des avantages d'un produit ou service attendus par le client peuvent être fournis à 20% du coût de ce produit ou service : y a-t-il un concurrent qui fournit ce genre de produits ou services sachant que beaucoup de clients seraient prêts à acheter cette version dégradée du produit ou service ?
- 80% des profits d'un marché viennent de 20% de ses clients : notre entreprise a-t-elle une bonne part de marché chez ces clients ? Si non, que peut-on faire pour augmenter cette part ?

En conclusion, le principe 80/20 annonce que notre stratégie d'entreprise est fausse. Si on réalise le plus d'argent sur une petite partie de notre activité, il faut renverser le modèle de notre business et concentrer nos efforts à multiplier cette petite partie.

Chapitre 5 : Simple est beau

Le niveau suivant, une fois que les managers se sont rendus compte que 80% de l'activité de leur entreprise est dispensable, est de se séparer de cette activité. Mais trop souvent, ils ne franchissent pas le pas en invoquant des raisons de baisse du chiffre d'affaires ou des raisons organisationnelles.
La vérité est qu'une activité non-profitable est non-profitable car cela demande des frais généraux élevés et que cela crée de la complexité sans raison.

RK évoque ici la dimension Réduction des coûts du principe 80/20.

Cela ne veut pas dire que petit est mieux que large, mais que simple est mieux que complexe. Idéalement, une entreprise doit être simple et large. Une grosse entreprise fait ainsi des économies d'échelles sur tous ses coûts.
La complexité interne a des énormes coûts cachés. Le coût d'arrêter et de redémarre des projets, le coût de la communication et de l'extra-communication entre les employés surnuméraires, tout s'ajoute pour minimiser les profits des entreprises complexes.
La simplicité est une application du principe 80/20. RK cite une étude menée par Gunter Rommel, un Allemand, sur 39 sociétés de moyennes taille en Allemagne. Cette étude a montré que le point commun entre toutes les sociétés ayant du succès face aux autres était la simplicité.

Un business simple a toutes les chances d'exploiter des niches où les marge sont très élevées, ou alors exploiter un marché mature "vache à lait".
En interne, la meilleure approche peut être de se focaliser sur la partie de la chaîne de valeur (R&D, production, distribution, vente, marketing, service) où notre entreprise a le plus grand avantage compétitif et d'outsourcer tout le reste.
Cela peut permettre d'abandonner toutes les fonctions centrales, "de siège", liées à la gestion des activités complexes. Pour des gains d'argent, bien sûr, mais surtout la dilution des responsabilités et le fait d'éloigner les gens qui "réalisent" des clients.
Finalement, plus une ligne de business est simple, plus elle a de chances d'être proche du client.
L'excuse de diminuer le chiffre d'affaires pour ne pas se débarrasser des activités complexes et dispensables de l'entreprise est commune, mais on peut lui tordre le cou en mettant toutes ses ressources sur la montée en puissance sur les segments de valeur.

Toujours garder à l'esprit que :
- l'efficacité repose sur la simplicité
- la grande majorité des activité sera toujours sans intérêt, pauvrement conçues, mal gérées et bien en deçà des attentes des clients
- une petite portion de l'activité sera toujours terriblement efficace et apportera de la valeur aux clients
- toutes les organisations sont un mélange de forces productives et improductives : les gens, les relations entre les gens et les actifs
- la faible performance est une réalité présente dans toutes les organisations
- il est toujours possible de faire mieux tout en faisant moins.

Toujours s'attacher à multiplier ce que nous apportent les fameux 20%.

Le principe 80/20 peut nous aider à réduire les coûts dans notre entreprise, en étant sélectif sur les domaines qui méritent des réductions de coûts, en identifiant les points qui peuvent être grandement et facilement améliorés, et en comparant les performances entre les activités de l'entreprise.

En conclusion, la meilleure façon de créer quelque chose de grand est de créer quelque chose de simple.

Chapitre 6 : Attirer les bons clients

Dans ce chapitre, RK aborde la dimension Marketing et la dimension Vente du principe 80/20.

La dimension Marketing du principe 80/20 :

Il est souvent dit que nous vivons dans un monde post-industriel où les entreprises ne devraient pas être drivées par la production mais plutôt drivées par le marketing et "customer-centric". Cette affirmation est au mieux à moitié-vraie.

Il est vraie que la révolution industrielle a crée des business massivement drivés par la production. L'approche de Ford, par exemple, était la bonne pour son époque : simplifier les biens de consommation et baisser leurs coûts pour les rendre accessibles au plus grand nombre. D'une certaine manière, c'est du non-sens que de dire que le monde post-industriel n'est pas drivé par la production : aujourd'hui les services sont industrialisés de la même manière que les produits physiques de l'ère industrielle (fleuristes, lavage, enseignement, divertissement...).
Les années 60 ont redécouvert le marketing, et les termes de satisfaction client, de "client au centre de l'activité", et ont mené les entreprises à s'engager en force dans cette approche. D'après RK, être "customer-centric" est une approche parfaitement valable mais elle peut avoir des effets secondaires mortels. Cela peut mener par exemple à vouloir recruter de plus en plus de clients marginaux, faisant augmenter les coûts et plonger les profits. Chasser trop de clients peut mener à l'explosion des coûts marketing et des coûts de vente. Le principe 80/20 est essentiel ici car il permet de continuer à se focaliser sur le marketing profitable et sur le client profitable.

RK annonce donc trois règles d'or :
- le marketing, et l'entreprise dans son entier, doit se concentrer à fournir un produit ou un service d'exception sur 20% de la ligne de produits, ceux qui fournissent 80% des profits
- le marketing, et l'entreprise dans son entier, doit fournir des efforts extraordinaires pour contenter, garder et étendre les ventes des 20% de clients qui fournissent 80% des profits de l'entreprise
- il n'y a pas de conflit réel entre la production et le marketing : la réussite du marketing tiendra au fait que ce qui est marketé sera différent, et pour nos clients, introuvable ailleurs ; ou fournir un produit / service  qui a une valeur introuvable ailleurs.

RK conseille, en prenant l'exemple d'un magasin, de se focaliser sur les 20% de produits qui génèrent 80% de nos profits. Cela ne veut pas dire abandonner les 80% de produits qui rapportent peu, mais bien offrir un plus grand espace dans le magasin aux 20%.En d'autres termes, c'est être drivé par le marketing, mais sur peu de produits.

D'un autre côté, il faut être "customer-centric" pour les quelques clients importants, les fameux 20%. A savoir établir une relation proche avec ses 20%. RK prend ici l'exemple d'American Express qui focalise ses campagnes de communication vers ses 20% de clients les plus profitables, à savoir ceux qui multiplient les repas d'affaires, généralement payés avec une carte American Express.

Pour sécuriser ses 20% de clients, RK décrit un process en quatre étapes :
- d'abord identifier qui sont ces clients : dans le cas de gigantesques entreprises, il peut s'agir de réseaux de distribution entiers
- leur fournir un service exceptionnel
- faire en sorte que les nouveaux produits et services ciblent ces 20%
- viser à sécuriser pour toujours ces 20% de clients, car la véritable santé d'un business tient à la profondeur des relations avec ses meilleurs clients.

Il est impossible de centrer son organisation sur 100% de ses clients ; par contre, centrer son organisation sur les 20% de ses clients doit être une obsession.

La dimension Vente du principe 80/20 : 

RK commence cette sous-partie en posant une question : en supposant que 73% de nos ventes sont générées par 20% de nos commerciaux, que faudrait-il faire avec cette information ?
Déjà, tout faire pour que ces commerciaux restent à leur niveau de performance. Cela ne peut être fait seulement en les arrosant d'argent.
Ensuite, embaucher encore plus de ce type de commerciaux.
Puis essayer d'identifier quand et comment ces commerciaux vendent. 80% des ventes auront certainement lieux à partir de seulement 20% de leur temps de travail.
Puis demander à toute sa population commerciale d'adopter les méthodes de ces commerciaux.
Enfin échanger les équipes et les périmètres commerciaux pour essayer d'établir si les 20% de commerciaux peuvent retrouver leurs performances dans un autre environnement commercial.

Au niveau de la formation des commerciaux, RK conseille de :
- former uniquement les commerciaux dont on est sûr qu'ils travailleront longtemps pour nous
- faire former les commerciaux par les meilleurs commerciaux en place et les rémunérer aux futures performances des commerciaux formés
- investir le plus en formation dans ceux qui performent le mieux après un premier cycle de formation : prendre les 20% meilleurs et investir 80% du budget formation peur eux.

RK prévient également que la vente n'est pas seulement du fait d'avoir de bonnes techniques de vente :
- concentrer les efforts des commerciaux sur les 20% de produits qui génèrent 80% des ventes (et rémunérer les forces de vente sur ces 20% de produits, pas sur les autres)
- concentrer les commerciaux sur les 20% de clients qui génèrent 80% des ventes et 80% des profits
- organiser les meilleurs comptes clients sous une seule équipe
- réduire les coûts et utiliser au maximum le téléphone pour les comptes clients les moins importants. Plutôt que d'abandonner des comptes à cause de la réduction de temps qui leur sont consacrés, on préférera mettre en place une gestion centralisée à distance pour 80% de ces plus petits comptes.
- enfin demander aux commerciaux de retourner visiter les vieux clients qui ont générés du business dans le passé : c'est une stupéfiante technique commerciale souvent négligée.

Chapitre 7 : Le top 10 des utilisations business du principe 80/20

Outre les dimensions Stratégie, Qualité, Réduction des coûts, Marketing, Vente et Technologies de l'information, RK aborde dans ce chapitre les quatre derniers domaines d'applications du principe 80/20, à savoir la Prise de décision et analyse, la Gestion des stocks, la Gestion de projet et la Négociation.

Concernant le domaine de la prise de décision, RK énonce 5 règles :
- seules quelques décisions sont réellement importantes
- la plupart des décisions les plus importantes sont souvent celles prises par défaut
- pour les décisions importantes, RK note que 80% des analyses intéressantes sont réalisées sur les premiers 20% du temps alloué, et doivent amener à prendre une décision 100% du temps comme si on était confiant à 100% à propos du fait que cette décision soit correcte
- si ce que l’on décide ne semble pas marcher, il est préférable de changer de d’avis tôt que trop tard
- enfin, quand quelque chose fonctionne, il faut redoubler notre investissement dans ce quelque chose.

RK s’intéresse après à la gestion des stocks, en appliquant le principe 80/20. Selon lui, les stocks suivent invariablement une distribution 80/20 : 80% des stocks sont à l’origine de 20% des revenus. Cela veut dire que les stocks sont souvent très chers et impliquent de dépenser énormément d’argent pour garder en stock des produits non-profitables.

Ensuite, RK développe quatre idées concernant le domaine de la gestion de projet du principe 80/20.
- 80% de la valeur d’un projet viendra de la réalisation de 20% de ses activités. Les 80% d’activités restantes sont générées par la complexité. Avant de commencer un projet, il faut donc exprimer son objectif de la manière la plus simple possible.
- 80% du bénéfice d’un projet viendra de 20% des activités de ce projet : à cet effet il peut être intéressant de fixer des dead-lines impossible à tenir aux membres du projet pour qu’ils se concentrent sur ces 20%. C’est souvent les fonctionnalités optionnelles qui transforment des potentiels projets réussis en catastrophe.
- Planifier avant d’agir, ce qui veut dire écrire tous les sujets critiques que l’on essaye de résoudre et construire les hypothèses de réponse à ces sujets. Ce sont les projets les plus courts qui méritent le plus de planification.
- Etablir le design avant d’implémenter : 20% des problèmes avec n’importe quel design projet entraîne 80% des coûts supplémentaires, et 80% des problèmes critiques sont soulevés durant la phase de design.

Enfin, pour terminer le chapitre, RK aborde le domaine de la négociation et y développe deux idées :
- seuls quelques points dans une négociation sont réellement importants : 20% des sujets abordés détiendront 80% de la valeur de la négociation. Cela ne veut pas dire pour autant abandonner à l’autre partie les 80% restants. On peut concéder des avancées sur ces 80% pour prendre l’avantage sur les 20% qui comptent.
- Ne pas abandonner trop vite : 80% des concessions sont réalisées dans les derniers 20% du temps de la négociation.

Chapitre 8 : Les "quelques-uns vitaux" vous donnent du succès

La logique du principe 80/20 veut que l’on considère seulement quelques points importants. On peut alors facilement penser 80/20 et agir 80/20 quelque soit les choses que l’on réalise.
Ainsi RK récapitule et complète ici des idées déjà développées plus tôt dans le livre. :
- D’abord, un nombre réduit de choses est toujours plus important qu’un grand nombre de choses qui s’avèrent inutiles
- Le progrès veut dire bouger des ressources d’une utilisation sans valeur vers une utilisation avec énormément de valeur
- Seules quelques personnes donnent de la valeur à une organisation
- Les marges varient grandement
- Les ressources sont toujours mal allouées
- Le succès est sous-estimé et sous-célébré
- L’équilibre est illusoire : le succès personnel ou le succès d’une organisation reposent non pas sur l’invention ou l’innovation mais à détecter le moment auquel cette innovation va être irrésistible
- Les plus grands succès ont tous commencé petits : il est facile d’oublier que d’énormes entreprises sont passées par des étapes où elles n’étaient que des start-up.

Pour finir ce chapitre, RK demande au lecteur d’arrêter de penser 50/50 mais bien de commencer à penser 80/20 :
- s’attendre à ce que 20% soit égal à 80%, et l’inverse
- s’attendre à ce que tout (notre temps, notre organisation, notre marché, toutes les personnes et les business que l’on croise) possède une qualité 20%
- chercher les 20%, souvent bien cachés et protégés parmi un amas de médiocrité
- s’attendre à ce que les 20% de demain soient différents des 20% d’aujourd’hui
- développer mentalement une protection contre les 80%.

RK demande également au lecteur de commencer à agir 80/20 :
- dès que l’on détecte une activité 20%, s’en faire le spécialiste et l’ambassadeur
- utiliser toutes les ressources à notre disposition pour exploiter ces 20%
- utiliser de manière extensive les alliances avec d’autres gens, mais uniquement avec les 20% meilleurs
- exploiter l’arbitrage 80/20 en bougeant des ressources des activités 80% vers les activités 20%.
- Innover vers des nouvelles activités 20%, voler les meilleures idées 20%
- Réduire les activités 80%.

Partie 3 : Travailler moins, gagner plus et apprécier plus

Chapitre 9 : Etre libre

Le principe 80/20 rend libre, car il permet de travailler moins et en même temps de plus apprécier la vie et de gagner plus.
RK décrit dans ce chapitre les caractéristiques de la Pensée 80/20.

La Pensée 80/20 est réflective. Nous pensons traditionnellement de manière linéaire : x a pour cause y, z a pour cause w. L’objectif de la Pensée 80/20 n’est pas de passer à l’action mais plutôt de réaliser une réflexion au calme, pour minimiser les ressources allouées à un problème tout en cherchant à obtenir des résultats impressionnants.

La Pensée 80/20 est non-conventionnelle, car elle demande de faire les choses différemment en observant ce que les gens font mal pour ne pas répéter leurs erreurs.

La Pensée 80/20 est hédoniste. Tandis que la plupart des gens passent beaucoup de temps avec des gens qu’ils n’apprécient pas, occupent des postes qu’ils n’apprécient pas, le penseur 80/20 lui fait tout l’inverse. L’hédonisme est souvent vu comme menant à l’égoïsme, c’est en fait tout l’inverse : il est presque impossible d’atteindre un objectif si l’on n’apprécie pas ce que l’on fait.

La Pensée 80/20 croit au progrès. Sachant que nos activités répondent au ratio 80/20, pour progresser une piste est d’allouer plus de ressources des 80% vers les 20%.

La Pensée 80/20 est stratégique : être stratégique c’est se concentrer sur ce qui est réellement important, sur ce qui peut nous donner un avantage comparatif.

La Pensée 80/20 est non-linéaire. Si on est malheureux, la pensée 80/20 permet non pas de se focaliser sur les causes de notre malheur mais plutôt de se focaliser sur les derniers moments heureux que nous avons vécus pour faire en sorte d’orienter nos actions et nos objectifs vers ces moments.

La Pensée 80/20 combine de l’ambition avec la confiance. Nous sommes conditionnés pour croire que l’ambition vient avec un état de suractivité permanent, de longues heures au bureau et une vie sociale réduite. L’idéal 80/20 promet lui que la majorité de ce que l’on va réaliser dans notre vie va venir d’un temps de réalisation très réduit. En sélectionnant de manière précise nos actions, on peut aborder la réalisation de nos objectifs de manière calme.

Enfin, pour terminer le chapitre, RK distille des idées pour appliquer le principe 80/20 à nous-mêmes, notamment :
- la plupart de nos échecs viennent d’actions que les autres ont choisies pour nous, tandis que la plupart de nos réussites viennent d’actions que nous avons nous-mêmes choisies
- trop peu de gens prennent leurs objectifs sérieusement et mettent moyennement de l’effort dans trop de choses différentes. Ainsi, les gens qui réussissent ont toujours été sélectifs à propos de leurs objectifs.

Chapitre 10 : La révolution du temps

RK promet dans ce chapitre que le principe 80/20 peut être appliqué à mener une révolution sur le temps, qui est selon lui la façon la plus rapide de gagner en bonheur et en efficacité.
Il part de deux observations :
- La plupart des plus grandes réalisations des gens (qu’elles soient personnelles, professionnelles, intellectuelles, artistiques, culturelles ou sportives) sont réalisées sur une minorité de leur temps. Il y a un profond déséquilibre entre ce qui est créé et le temps passer à le créer.
- De la même manière, le bonheur ressenti par les gens arrive sur un temps restreint de leur vie.
Ce sont bien sûr des hypothèses exprimées ici par RK, qui néanmoins concède avoir observé leur réalité à plusieurs occasions.

Ces deux observations, quand elles sont vraies, ont quatre implications :
- la plupart des choses que nous faisons n’ont pas de valeur
- quelques fragments de notre temps ont bien plus de valeur que tout le reste
- cela ne sert à rien de gagner en efficacité sur les 80% de notre temps qui ont peu de valeur
- on ne peut pas dire qu’on manque de temps si seulement 20% de notre temps est utile : on peut puiser dans 80% de notre temps inutile.

L’idée n’est donc pas de mieux gérer son temps. Si notre utilisation du temps est déséquilibrée, une révolution du temps est requise. Il faut transformer la manière dont on utilise le temps, et non pas essayer de gérer à la marge le temps dont on dispose.
RK comprend que les utilisateurs de méthode de gestion du temps sont satisfaits de leurs gains de productivité (généralement entre 15 et 25%), mais selon lui, la gestion du temps c’est comme mettre le contenu d’un tonneau dans une bouteille. C’est aller plus vite. C’est établir des priorités.
La société étant divisée entre ceux qui ont du temps mais pas d’argent et ceux qui ont de l’argent mais pas de temps pour l’apprécier, le succès des méthodes de gestion du temps s’explique donc par le fait que les gens cherchent désespérément à moins travailler tout en gagnant autant d’argent.

Le principe 80/20 appliqué au temps n’est pas conventionnel.
Notre usage courant du temps n’est pas rationnel. Le temps ne nous manque pas, car nous utilisons seulement 20% de notre temps de la bonne manière.  Le principe 80/20 énonce que si on double notre temps sur notre meilleur 20% parmi nos activités, on pourrait grandement améliorer notre productivité.
De même, le principe 80/20 dit que nous devrions moins en faire. C’est la deadline qui permet dans bien des projets d’être efficace les derniers instants. En mettant en place une deadline plus serrée, on pourrait tout simplement gagner en productivité.

Ce n’est donc pas la pénurie de temps qui devrait nous inquiéter, mais bien le fait que ce temps est en majorité utiliser pour réaliser des choses sans valeur.

Pour commencer sa révolution du temps, RK donne une méthode en 7 étapes :
- Faire le saut mental de dissociation des efforts et des récompenses : travailler dur n’est pas la meilleure manière d’atteindre ses objectifs. Par contre, travailler dur sur des activités qui nous intéressent, que l’on a choisies, va mener à des bons retours. En d’autres termes, il faut savoir être paresseux.
- Abandonner la culpabilité. Il n’y a pas de valeur à faire des choses que l’on n’a pas envie de faire. Tous les gens riches le sont devenus car ils aimaient ce qu’ils faisaient. RK précise ici qu’il ne se fait pas l’avocat de la paresse, car le travail est une activité qui satisfait un besoin intrinsèque.
- Se libérer des obligations imposées par les autres. Au travail par exemple, il est fort possible que 80% de notre temps est consacré à faire des choses pour les autres. Il est bien sûr impossible de se libérer totalement des choses que l’on doit réaliser pour les autres. L’idée est de choisir avec soin nos partenaires et nos obligations.
- Etre non-conventionnel et excentrique dans l’utilisation de notre temps, par exemple en dessinant plusieurs scénarios de vie et en choisissant celui qui nous permet de réaliser le plus d’activités à forte valeur.
- Identifier les 20% qui nous donnent 80%. Pour le bonheur, il faut ainsi identifier les « îles de bonheur », ces petits moments qui concentrent tout le bonheur que l’on ressent. De la même manière pour notre réussite, identifier les « îles de réussite », ces moments où nous concentrons tous nos succès et toute notre productivité. Qu’ont ces îles en commun ? En identifiant leurs points communs, on peut agir en fonction pour multiplier l’occurrence de ces îles.
- Multiplier les 20% du temps qui donnent 80%. Les points communs de nos îles permettent d’isoler ce pour quoi on est programmé pour faire.
- Eliminer ou réduire les activités de peu de valeur. En une seule phrase : ne pas suivre le troupeau.

Des critiques peuvent être émises contre la révolution du temps. Faire la révolution du temps, cela peut vouloir dire aller à l’encontre de nos chefs, divorcer de notre conjoint… Bref, la révolution est quelque chose de dangereux et d’inconfortable.

Chapitre 11 : Vous pouvez toujours avoir ce que vous voulez

Pour obtenir ce que l'on veut, il faut savoir ce que l'on veut, et le vouloir entièrement.
C'est l'objet des chapitres 11, 12, 13, 14 et 15 : savoir ce que l'on veut, et comment faire pour obtenir une vie sociale riche, une carrière brillante, de l'argent et du bonheur.

RK conseille de se poser de nombreuses questions.
Sur la vie, il propose de se demander si nous vivons avec la bonne personne, si nous vivons au bon endroit, si nous travaillons un nombre d'heures qui corresponde à notre équilibre et à notre vie sociale, si nous nous sentons en contrôle de notre vie, si nous pouvons faire du sport et méditer quand nous le souhaitons, si nous sommes généralement détendus avec notre entourage, si notre mode de vie nous permet d'être créatifs et de révéler notre potentiel, si nous possédons assez d'argent pour ne pas à s'en soucier, si nous voyons nos amis proches suffisamment, si nous voyageons suffisamment, si notre mode de vie est compatible avec celui de notre famille, si nous avons tout ce dont nous avons besoin à cet instant précis.

Sur le travail RK précise que les heures de travail ne devraient pas être dictées par une convention sociale. le principe 80/20 peut aider dans ce sens, pour arbitrer : si nous sommes plus heureux en dehors du travail qu'au travail, alors il faut diminuer nos heures au bureau. L'inverse est aussi vrai.
De nombreuses personnes n'aiment pas leur travail, et serait prêt à changer pour une compensation équivalente.
Notre carrière ne doit pas être une prison : nous avons probablement plus de choix pour notre futur. Il faut se demander quelle carrière nous rendra le plus heureux. RK propose un schéma qui répartit les gens en six cases, selon leur besoin d'accomplissement (faible ou fort) et leur préférence pour travailler pour des organisations, pour travailler tout seul, ou pour travailler à employer les autres.
L'aliénation au travail vient généralement du fait que nous sommes rangés dans la mauvaise case.

Au niveau de l'argent, RK rappelle qu'elle n'est selon lui pas difficile à obtenir. Il suffit pour cela de faire quelque chose que l'on aime. Malheureusement il existe des professions où l'offre excède largement la demande. Dans ces circonstances, RK conseille de ne pas abandonner, et peut-être de trouver un métier qui s'approche fortement de notre premier choix mais qui n'est pas aussi concurrentiel. Si l'argent est vraiment important pour nous, RK conseille de se mettre à son compte le plus rapidement possible et à commencer à employer les autres.
Il n'hésite pas à dire que l'argent appelle facilement l'argent, mais que surtout l'argent est sur-estimé : arrivé à un certain train de vie, gagner encore plus d'argent ne fait qu'apporter des problèmes et n'a plus aucun impact sur nos possibilités et notre bonheur.

Au niveau de notre réussite et de notre performance, RK explique qu'il y a deux types de personnes : ceux qui réussissent et ceux qui sont sains d'esprit. Il propose de se poser également de nombreuses questions pour réussir : quelles réussites passées nous ont donnés le plus de satisfaction ? quelles méthodes ont prouvé être 80/20 ? que pourrait-on réaliser que les autres ne pourraient pas faire ?
Il termine en disant qu'il faut se focaliser sur ce que l'on trouve simple à faire.

Chapitre 12 : Avec un peu d'aide de nos amis

RK explique ici que le principe 80/20 peut s'appliquer à nos relations sociales et professionnelles.

Selon lui, 80% de ce que nous apporte l'ensemble de nos relations viennent de 20% de nos relations.
80% de ce que nous apporte l'ensemble de nos relations viennent de 20% de relations que nous formons le plus tôt dans nos vies.
On déploie bien moins que 80% de notre attention aux 20% de nos relations qui nous apportent 80%.

RK cite ensuite une étude selon laquelle il s'avère que notre capacité à nouer des relations étroites est loin d'être infinie. C'est la "théorie du village", qui veut que plus nous avons accumulé tôt dans notre vie d'expérience dans les relations avec les gens, plus il sera difficile de nouer des relations étroites par la suite. Cette théorie respecte le principe 80/20 : un nombre restreint de nos relations va compter pour une large proportion de notre vie émotionnelle.

Du côté de la vie professionnelle, RK note que pour atteindre un haut niveau de réussite et d'excellence, il sera presque obligatoire pour nous de former des alliances avec des gens. Il faut bien se concentrer avant de nouer une alliance, car elles sont stratégiques pour notre réussite. RK prend ainsi l'exemple de Jésus qui s'est reposé sur Saint Jean le Baptiste, puis ses 12 apôtres etc.
De la même manière que dans notre vie personnelle, le principe 80/20 s'applique ici en montrant que les alliés clés sont peu nombreux. Les meilleures alliances professionnelles sont basées sur 5 attributs :
- le plaisir mutuel (il faut apprécier la compagnie de l'autre, et inversement)
- le respect
- une expérience partagée
- la réciprocité (l'alliance doit être un échange de bons procédés des deux côtés)
- la confiance.

RK conseille enfin, surtout si nous sommes tôt dans notre carrière, de développer nos alliances prudemment, avec au maximum six ou sept alliances au total : une ou deux avec des mentors (des personnes beaucoup plus âgées que nous, ou jeunes mais destinées à atteindre le sommet), deux ou trois avec des pairs, une ou deux où nous sommes le mentor.

Chapitre 13 : Intelligent et paresseux

RK cite Von Manstein, un général allemand durant la seconde guerre mondiale, qui répartissait les gens en 4 catégories :
- les paresseux et stupides, à laisser seuls
- les travaillant dur et stupides, à renvoyer immédiatement,
- les travaillant dur et intelligents, qui feront d'excellents officiers,
- les paresseux et intelligents, qui sont promis aux sommets.

La clé pour travailler moins et gagner plus est de sélectionner avec soin les quelques petites choses à faire qui détiennent le plus de valeur.

RK note dans ce chapitre qu'il y a un déséquilibre dans le monde professionnel, au niveau du succès et des retours (compensation, reconnaissance...).
Ainsi, un très faible pourcentage des professionnels obtiennent une quantité disproportionnée de reconnaissance et également une grande part des profits. Cette répartition, en accord avec le principe 80/20, est valable dans tous les domaines : 20% des joueurs pro de tennis s'arrogent 80% des gains du circuit par exemple.
Nous vivons dans un monde où le marketing est roi : les plus grands noms gagnent énormément, ceux qui ne sont pas aussi bons ou pas aussi connus gagnent bien moins.

Quelles sont donc les règles pour obtenir du succès dans ce monde 80/20 ? RK conseille de se rappeler les catégories de Von Manstein : il faut trouver la place qui nous est promise, celle où on peut être intelligent, paresseux et grassement payé. Pour ça, dix conseils :
- se spécialiser dans une niche très petite et y développer une compétence rare
- choisir une niche qu'on apprécie, où nous pouvons exceller et où on a nos chances de devenir un leader incontesté
- réaliser que le savoir c'est le pouvoir
- identifier notre marché et nos clients cibles et les servir au mieux
- identifier où les 20% d'efforts nous donnent 80% de retours
- apprendre des meilleurs
- devenir notre propre employeur le plus tôt possible dans notre carrière
- employer le plus possible de créateurs de valeur
- utiliser des sociétés extérieures pour tout ce qui n'est pas dans notre compétence
- exploiter l'effet de levier apporté par de l'investissement extérieur.

Chapitre 14 : L'argent, l'argent, l'argent

Ce chapitre est destiné à ceux qui ont de l'argent et qui souhaitent le multiplier.

RK annonce que l'argent respecte le principe 80/20 :
- les salaires et revenus tendent à être distribués de manière déséquilibrée
- les richesses suivent une distribution encore plus déséquilibrées que les revenus, parce que la majorité des richesses est créée par de l'investissement et non pas par des revenus salariaux, et parce que les retours sur investissement sont également très déséquilibrés
- l'investissement crée de grosses quantités d'argent par l'effet de "combinaison" : un investissement réalisé en 1950 de 100€ et qui prend 12,5% par an vaudrait la petite somme de 132 000€ aujourd'hui (sans prendre en compte l'inflation)
- les différences à terme entre des investissements à 5, 10, 20 et 40% sont énormes.

Ainsi RK conseille, si l'on souhaite devenir riche, d'investir de l'argent le plus tôt possible, car on ne deviendra pas riche grâce à nos salaires. Il faut développer une stratégie de long-terme, basée sur des principes ayant déjà fonctionné dans le passé. Pour ça, dix conseils :
- faire en sorte que notre philosophie d'investissement reflète notre personnalité
- être proactif et déséquilibré
- investir majoritairement sur le marché actions
- investir sur le long terme
- investir le plus possible quand le marché est bas
- si on ne parvient à battre le marché, investir dans des trackers
- investir dans les domaines où on a une forme d'expertise
- considérer les marchés émergents
- massacrer les valeurs qui nous font perdre
- ne pas empocher nos gains avant d'atteindre notre objectif long-terme.

Chapitre 15 : Les 7 habitudes du bonheur

RK croit que le principe 80/20 peut s'appliquer au bonheur. Deux façons d'être plus heureux :
- identifier les moments où nous sommes heureux et et les étendre au maximum
- identifier les moments où nous sommes moins heureux, et les réduire au maximum.

RK aborde dans le suite du chapitre le versant scientifique du bonheur. Il n'y a pas de doutes que certaines personnes sont plus enclines au bonheur que d'autres, de manière naturelle. Des pistes de travail de la psychoneuro-immunologie montre que dans certaines limites, on peut choisir de se sentir heureux ou malheureux, voire de se sentir en bonne santé ou en mauvaise santé.
La manière dont on se perçoit est également très dépendante de nos expériences juvéniles.

RK croit fortement en notre capacité de changer la façon dont nous pensons et agissons. Quand le malheur frappe, nous pouvons reconnaître ce qui se passe et refuser de l'accepter. En psychologie, cela revêt le terme d'intelligence émotionnelle.
Etre intelligent émotionnellement, c'est identifier les leviers personnels et les circonstances qui nous permettent de magnifier les pensées positives et réduire les pensées négatives.

On peut ainsi être plus heureux en changeant notre manière de penser à propos des évènements, à propos de nous-même, et en changeant tout simplement les évènements (en changeant les personnes avec qui on passe du temps, et en évitant les moments qui nous rendent malheureux).

RK identifie 7 habitudes quotidiennes pour être heureux :
- l'exercice
- la stimulation mentale (au travail ou en-dehors)
- la stimulation spirituelle ou artistique
- la réalisation d'une bonne action
- une pause avec un ami
- se faire un petit plaisir à soi
- se féliciter.

RK identifie également 7 stratagèmes pour être heureux à moyen terme :
- maximiser notre contrôle sur les choses (par exemple en maîtrisant son temps en devenant son propre employeur)
- se fixer des objectifs atteignables
- être flexible (Life is what happens when you're busy making other plans - John Lennon)
- avoir une relation très proche avec notre partenaire
- avoir un nombre limité d'amis, heureux de préférence
- avoir quelques alliances professionnelles sérieuses
- avoir un style de vie qui nous convienne.

Partie 4 : Nouvelles idées - Le principe revisité

Chapitre 16 : Les deux dimensions du principe

Dans ce dernier chapitre, RK passe en revue les critiques, bonnes et mauvaises, qu'il reçoit depuis 10 ans et la première édition de son livre.
D'après les commentaires de ses lecteurs, il apparaît globalement que le principe 80/20 fonctionne, particulièrement dans ses deux dimensions d'amélioration de la vie et d'efficacité.
RK exploite les critiques positives et nous demande de se poser les questions suivantes :
- Au travail, quelle est la contrainte, qui, si elle était levée, ferait en sorte que l'on soit 5, 10 ou 20 fois plus productifs ?
- Dans notre vie privée, quelle est la chose qui nous empêche de donner le meilleur et d'apporter de la joie aux personnes auxquelles on tient ?

Parmi les critiques, deux questions sont soulevées et sortent du lot en majorité :
- Est-ce que le principe 80/20 peut s'appliquer à nos vies personnelles ?
- Les 80% ne sont-ils pas essentiels eux aussi ?
En fait, RK note trois inquiétudes de la part de ses lecteurs critiques :
- si le principe 80/20 est vu comme un outil d'efficacité, avoir 80% des résultats pour 20% d'efforts peut être vu comme une vision simpliste et non authentique de la vie : après tout, si on aime un livre, on ne devrait pas se limiter à en lire 20% pour en saisir 80%, mais bien à le lire en intégralité
- l'inquiétude de viabilité : si le principe 80/20 fonctionne aujourd'hui, fonctionnera-t-il demain ?
- l'inquiétude d'équilibre : à force de se concentrer sur les meilleures parties de la vie, il est possible qu'on délaisse le reste, ce reste qui rend justement meilleures les meilleures parties de la vie (à noter que cette inquiétude ne s'applique qu'à notre vie et pas au business, parce que la manière dont l'économie avance est à travers une bataille de firmes totalement spécialisées et déséquilibrées).

Ce que RK a réalisé à travers le feedback de ses lecteurs, c'est que le principe 80/20 possède deux dimensions, presque opposées.
D'un côté, il y a la dimension "efficacité". Cette dimension nous demande de nous concentrer sur les 20% les plus productifs, et d'investir le plus possible de notre temps dans ces 20%.
De l'autre côté, il y a la dimension "amélioration de la vie". Cette dimension nous demande de s'investir à fond (200%, 2000% ?) dans les 20% qui font que nous sommes uniques, sans se priver sur les efforts, l'argent ou tous les autres moyens pour y arriver. Il n'y a pas de limite à la quantité d'efforts ou de temps à dépenser sur ce qui améliore, voire même défini, notre vie.

La réponse de RK aux trois inquiétudes est donc la suivante :
- c'est seulement vu comme un outil d'efficacité que l'on doit utiliser le principe 80/20 pour faire les choses rapidement et de manière paresseuse : pour ce qui améliore notre vie, on doit prendre le chemin le plus long
- à propos de l'inquiétude de viabilité, une utilisation du principe pour le business demande d'être prudent (par exemple si on retient seulement 20% de nos meilleurs clients, faire attention à ce que les meilleurs clients de demain ne soient pas rejetés dans les 80%) ; une utilisation du principe pour notre vie en elle-même demande également d'être prudent (sachant qu'il est toujours très sage de faire des efforts à développer des compétences qui vont changer notre vie).
- à propos de l'inquiétude d'équilibre, on doit être déséquilibré sur le domaine de l'efficacité, pour travailler sur les 20% qui importent ; à propos de notre vie nous devons être aussi déséquilibré d'un côté (en ciblant les quelques activités et relations qui améliorent notre vie) mais équilibré de l'autre côté en répartissant notre temps entre le travail et les loisirs, entre nous et les autres.

Le mot de la fin de RK est qu'il faut croire au progrès. Le progrès demande des élites, qui vivent pour la gloire et le service à la société. Le principe 80/20 va dans ce sens, et permet de ne pas attendre les autres pour commencer à travailler pour devenir une élite.

Mon avis sur le livre :

The 80/20 Principle est un livre fascinant car ses domaines d'application sont très nombreux : le business déjà, dans tous ses compartiments (marketing, vente, négociation, gestion de projet…) mais aussi la vie, le bonheur et les relations. A ce titre, The 80/20 Principle est à la fois un livre de développement personnel et un livre de business. C'est sa force.
L'auteur conseille d'ailleurs une utilisation pragmatique du principe : la fameuse Pensée 80/20. C'est ce que je retiendrai de ce livre : éviter les pensées linéaires et toujours essayer d'isoler les 20%, dans n'importe quelle situation.
Enfin, l'auteur a le mérite de prendre du recul et d'inclure les critiques, bonnes ou mauvaises, et essaye d'y répondre.

Côté points faibles, je peux noter certaines redondances dans la manière de présenter le principe : ses applications sont répétées presque ad nauseam. En d'autres termes, l'ouvrage pourrait être plus court.

Pour conclure, ce livre est selon moi un must-read. Chaque lecteur pourra y trouver des sources d'inspiration, suivant les domaines qui l'intéressent.

###################résumé terminé le 7 octobre 2011#######################